Depuis le début de la nouvelle campagne mi-novembre, la vanille malgache a du mal à s’exporter. Sur le marché international, les acheteurs éprouvent une grande difficulté à payer le prix fixé par les autorités : 250 dollars le kilo. Ils préfèrent se tourner vers d’autres pays producteurs offrant des prix moins élevés.
En conséquence, les exportations tournent au ralenti et la vanille malgache s’accumule chez les producteurs tout comme chez les intermédiaires. Contrairement à la même période l’année dernière, Madagascar a exporté presque dix fois moins de vanille. Cette situation devenant de plus en plus inquiétante, exportateurs et collecteurs se sont réunis hier lundi 27 mars afin de trouver une solution de sortie de crise.
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Des solutions pérennes pour la filière vanille malgache
Pour pouvoir vendre la précieuse gousse, la soixantaine d’exportateurs présents se sont entretenus à huit clos durant toute la journée. « Vous savez, il y a quand même une crise d’achat local, mais il y a aussi une crise d’achat sur le plan international. Donc moi, j’ai convoqué les exportateurs pour qu’ils s’entendent sur les solutions pérennes pour gérer l’avenir de la filière vanille », a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce, Edgard Razafindravahy. Comme stratégie commune de commercialisation de la vanille malgache, trois options phares en sont ressorties.
« Soit le statut quo, soit une libéralisation sauvage, soit une nouvelle forme de structure commerciale à étudier et analyser avec les acheteurs évidemment, comme de véritables partenaires qui pourraient nous faire part, par exemple, de la date à laquelle ils souhaitent que l’on ferme la campagne parce que les enjeux sont importants. Il faut maintenant qu’on décide et que tout le monde s’exprime, sans qu’il y ait de pression quelconque sur leur choix, dans un délai très, très court », a expliqué Ykbal Hiridjee, administrateur de la société exportatrice Trimeta.
Le 3 avril prochain, les exportateurs se réuniront à nouveau pour prendre, cette fois, une décision définitive. Réussiront-ils le pari de faire acheter au prix censé permettre une juste rémunération à tous les étages de la chaîne de valeur ?
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