Le mercredi 19 juin dernier, la cérémonie d’investiture du président Cyril Ramaphosa a marqué le début de son second mandat à la tête de l’Afrique du Sud. Depuis les emblématiques bâtiments de l’Union Buildings à Pretoria, le président a prêté serment devant un parterre d’officiels et de militants, promettant une nouvelle ère de gouvernance.
Cyril Ramaphosa, désormais investi pour un second mandat, se trouve à un tournant crucial de son leadership. Son engagement à former un gouvernement inclusif et à répondre aux besoins des Sud-Africains sera déterminant pour l’avenir de la nation arc-en-ciel. Les prochains mois seront décisifs pour voir si les promesses faites lors de cette cérémonie se traduiront en actions concrètes et en progrès tangible pour l’Afrique du Sud.
Un engagement solennel et des promesses de renouveau de Ramaphosa
Aux côtés du président de la Cour constitutionnelle, Cyril Ramaphosa a solennellement prêté serment pour la seconde fois. « Oui, je connais le serment », a-t-il affirmé avant de conclure par un « Que dieu me vienne en aide » sous les applaudissements du public. Face à une foule composée majoritairement de militants de l’ANC, le parti au pouvoir, le président a exprimé sa détermination à construire une société plus égalitaire et protectrice.
Ramaphosa n’a pas éludé les défis auxquels son administration est confrontée. Il a reconnu les manquements des gouvernements précédents et l’exaspération des Sud-Africains : « Ils ont aussi exprimé sans détours leur déception et leur réprobation vis-à-vis de nos performances dans certains domaines pour lesquels nous avons échoué. » En réponse, il a promis de redoubler d’efforts pour répondre aux attentes de la population et améliorer la qualité de vie dans le pays.
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Une coalition pour un gouvernement d’union nationale
La cérémonie a également été marquée par la présence de plusieurs chefs d’État africains, notamment les présidents congolais Félix Tshisekedi, et Denis Sassou Nguesso, ainsi que le président nigérian Bola Tinubu et les dirigeants namibien et zimbabwéen. Malgré l’importance de l’événement, la journée n’était pas fériée en Afrique du Sud, soulignant la volonté du président de se concentrer immédiatement sur les défis à venir.
Cyril Ramaphosa a souligné l’importance de la formation d’un gouvernement d’union nationale, composé de plusieurs partis politiques : « Les Sud-Africains ont souligné qu’ils en ont assez des querelles politiques. La formation d’un gouvernement d’union nationale est un moment très important, c’est le début d’une nouvelle ère. » Au moins six partis ont déjà exprimé leur volonté de travailler ensemble pour garantir la stabilité et le progrès du pays.
Sur l’immense pelouse en contrebas des Union Buildings, les militants de l’ANC ont assisté à l’inauguration avec espoir et confiance en leur président. Bien que l’union nationale ne soit pas encore visible dans le public, l’association prévue entre l’ANC et les libéraux de l’Alliance démocratique est perçue positivement par beaucoup. Les électeurs espèrent que cette coalition permettra de surmonter les défis actuels et de faire avancer le pays.
Tony A.