jeudi, novembre 21 2024

Malgré les grandes avancées en ce qui concerne le processus de transition, le calendrier des élections prochaines au Mali demeure mystère pour tous. Cette incertitude pousse la communauté internationale à continuer de faire pression sur Bamako. Mais, cette attitude n’est pas du tout du goût des autorités de la transition qui y voient une main forcée.

Depuis un moment déjà, le chef du gouvernement malien, Choguel Maiga, multiplie les sorties médiatiques. Objectif, interpeller l’opinion internationale sur la difficulté ou impossibilité de la tenue des élections prochaines au Mali dans le délai indiqué. C’est-à-dire le 27 février 2022. Plusieurs raisons justifient cette position de Bamako. Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères, l’a réitéré lors d’un point presse durant sa visite au Maroc avec son homologue Nasser Bourrita.

L’insécurité, un frein aux élections prochaines au Mali

Selon, Abdoulaye Diop, la communauté internationale devrait faire preuve de réalisme en ce qui concerne les élections prochaines au Mali. Car plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour qu’elles puissent se tenir dans les normes requises. Et ce sont ses conditions indispensables que le gouvernement de tente d’instaurer pour le plus grand bien des maliens.

Outre cela, il ne sert à rien d’organiser des élections prochaines au Mali qui soient bâclées et qui aboutiraient une fois encore à des contestations. Parmi les autres obstacles principaux à la tenue effective des élections prochaines au Mali, le 27 février, Bamako évoque la dégradation sécuritaire dans le pays.

« Cette approche de dire que c’est dogmatique, c’est le 27 février ou rien, je crois qu’il faudra que vraiment nos partenaires prennent un peu de recul pour regarder l’ensemble de la situation », a exhorté Abdoulaye Diop. Et de poursuivre « un, il y a ce problème sécuritaire, deux, il y a les assises nationales et la refondation qui sont prévues au mois d’octobre ».

A lire aussi: ELECTIONS DE FÉVRIER 2022 AU MALI: UNE PROMESSE UTOPIQUE DES PUTSCHISTES ?

Un changement d’attitude

Dans son intervention, le ministre des affaires étrangères a fermement contesté l’attitude de la communauté internationale à leur égard. Il dénonce surtout, le fait qu’on pousse les autorités maliennes à faire exactement comme on le lui suggère. Ce qui revient à une main forcée que la junte au pouvoir ne saurait accepter.

Les réalités du côté de l’Etat malien doivent aussi être prises en compte pour la réussite de cette transition. « Les Maliens ont le sentiment que chaque fois c’est la communauté internationale ou les partenaires à l’extérieur du Mali qui nous donnent des prescriptions, qui nous donnent des solutions et souvent, ça ne marche pas », s’est indigné le ministre des affaires étrangères.

Par contre, pour accélérer un retour à l’ordre constitutionnel, il serait plutôt judicieux d’aider véritablement les maliens à trouver des solutions propres à leurs problèmes. « Le président Goïta est totalement engagé pour passer le pouvoir à un gouvernement élu. Mais cela doit se faire dans un cadre qui permette aux Maliens eux-mêmes, aussi, d’avoir leur mot à dire », a rassuré Abdoulaye Diop.

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