lundi, avril 29 2024

Malgré les grandes avancées en ce qui concerne le processus de transition, le calendrier des élections prochaines au Mali demeure mystère pour tous. Cette incertitude pousse la communauté internationale à continuer de faire pression sur Bamako. Mais, cette attitude n’est pas du tout du goût des autorités de la transition qui y voient une main forcée.

Depuis un moment déjà, le chef du gouvernement malien, Choguel Maiga, multiplie les sorties médiatiques. Objectif, interpeller l’opinion internationale sur la difficulté ou impossibilité de la tenue des élections prochaines au Mali dans le délai indiqué. C’est-à-dire le 27 février 2022. Plusieurs raisons justifient cette position de Bamako. Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères, l’a réitéré lors d’un point presse durant sa visite au Maroc avec son homologue Nasser Bourrita.

L’insécurité, un frein aux élections prochaines au Mali

Selon, Abdoulaye Diop, la communauté internationale devrait faire preuve de réalisme en ce qui concerne les élections prochaines au Mali. Car plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour qu’elles puissent se tenir dans les normes requises. Et ce sont ses conditions indispensables que le gouvernement de tente d’instaurer pour le plus grand bien des maliens.

Outre cela, il ne sert à rien d’organiser des élections prochaines au Mali qui soient bâclées et qui aboutiraient une fois encore à des contestations. Parmi les autres obstacles principaux à la tenue effective des élections prochaines au Mali, le 27 février, Bamako évoque la dégradation sécuritaire dans le pays.

« Cette approche de dire que c’est dogmatique, c’est le 27 février ou rien, je crois qu’il faudra que vraiment nos partenaires prennent un peu de recul pour regarder l’ensemble de la situation », a exhorté Abdoulaye Diop. Et de poursuivre « un, il y a ce problème sécuritaire, deux, il y a les assises nationales et la refondation qui sont prévues au mois d’octobre ».

A lire aussi: ELECTIONS DE FÉVRIER 2022 AU MALI: UNE PROMESSE UTOPIQUE DES PUTSCHISTES ?

Un changement d’attitude

Dans son intervention, le ministre des affaires étrangères a fermement contesté l’attitude de la communauté internationale à leur égard. Il dénonce surtout, le fait qu’on pousse les autorités maliennes à faire exactement comme on le lui suggère. Ce qui revient à une main forcée que la junte au pouvoir ne saurait accepter.

Les réalités du côté de l’Etat malien doivent aussi être prises en compte pour la réussite de cette transition. « Les Maliens ont le sentiment que chaque fois c’est la communauté internationale ou les partenaires à l’extérieur du Mali qui nous donnent des prescriptions, qui nous donnent des solutions et souvent, ça ne marche pas », s’est indigné le ministre des affaires étrangères.

Par contre, pour accélérer un retour à l’ordre constitutionnel, il serait plutôt judicieux d’aider véritablement les maliens à trouver des solutions propres à leurs problèmes. « Le président Goïta est totalement engagé pour passer le pouvoir à un gouvernement élu. Mais cela doit se faire dans un cadre qui permette aux Maliens eux-mêmes, aussi, d’avoir leur mot à dire », a rassuré Abdoulaye Diop.

A lire aussi: TENSIONS MALI-FRANCE: MACRON DÉPLACE LE DÉBAT ET DÉZINGUE GOÏTA ET MAÏGA

 

El Professor

Previous

Transition au Soudan: aggravation de la brouille entre civils et militaires

Next

Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA) : création de la Togo Clothing Company

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Investigateur Africain

Depuis la révélation de l’ONG suisse Public Eye sur la présence de sucre ajouté dans les produits infantiles Nestlé destinés aux pays à faibles revenus, dont le Sénégal, une polémique enfle sur les réseaux sociaux. Les internautes sénégalais réclament le retrait de ces produits du marché, mettant en avant les risques pour la santé des […]

5ème République : le Togo adopte à l'unanimité une nouvelle Constitution

5ème République : les députés togolais adoptent à l’unanimité une nouvelle Constitution

Investigateur Africain

Dans un moment historique empreint de changement et d’espérance, le Togo franchit une étape décisive vers une transformation politique majeure (5ème République). Après des délibérations intenses et une relecture minutieuse, ce vendredi 19 avril 2024 en séance plénière, les députés togolais ont voté à l’unanimité en faveur de l’adoption d’une nouvelle constitution. La nouvelle constitution […]

DIETRICH Thomas Pierre déclaré coupable du délit d’entrée illégale sur le territoire togolais

DIETRICH Thomas Pierre déclaré coupable du délit d’entrée illégale sur le territoire togolais

Investigateur Africain

Suite à l’expulsion du français DIETRICH Thomas Pierre du sol togolais, le procureur de la République a tenu à faire des éclaircissements sur la situation. Les explications ont donc été données via un communiqué paru le 18 avril 2024. DIETRICH Thomas Pierre, un imposteur COMMUNIQUE DU PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE Le 03 avril 2024, monsieur […]