Ces derniers jours, au Gabon, une nouvelle affaire défraie la chronique. Il s’agit principalement de supposés biens mal acquis par la famille Bongo en France. Sont donc dans le collimateur de la justice française quatre enfants du président défunt Omar Bongo. Ils sont incriminés de plusieurs chefs d’accusations.
L’affaire des biens mal acquis concerne l’acquisition d’un important parc immobilier en France durant les dernières décennies. La justice leur reproche la provenance douteuse voire frauduleuse des fonds ayant servis à cette fameuse acquisition immobilière. Pour faire le démêlé, Grâce, Betty, Arthur et Hermine Bongo ont été mis en examen successivement entre le 25 mars et le 5 avril par le juge financier Dominique Blanc.
Des acquisitions immobilières « parfaitement légales »
Face aux accusations de corruption active et passive, d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics, la surprise est grande. C’est un sentiment d’indignation qui prévaut du côté des enfants d’Omar Bongo. Ils prétendent surtout ignorer l’origine des fonds. De plus, les biens mal acquis ne sont qu’un prétexte pour les déposséder de leurs patrimoines acquis à la régulière.
« Tout est fait de manière régulière », a fait savoir Me Elise Arfi, qui assure la défense de Grace Bongo. Elle assure également que sa cliente est totalement de bonne foi. En clair, elle ne connaissait pas la provenance de l’argent. Mieux encore, la vente s’est réalisée dans les normes. Alors il est aujourd’hui étonnant qu’il soit question de biens mal acquis.
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D’autres membres impliqués dans l’affaire des biens mal acquis
Autre point étonnant pour la famille Bongo, c’est le fait que cette mise en examen qui survienne 25 ans après des acquisitions immobilières parfaitement légales. Quoi qu’il en soit, l’avocate Elise Arfi promet d’intenter un recours très prochainement avec le dépôt d’une requête en nullité de la mise en examen.
Selon la justice française, les biens mal acquis par Omar Bongo de son vivant serait estimé à environ 85 millions d’euros. Pourraient aussi être inquiétés par cette affaire, l’actuel président Ali Bongo et sa sœur Pascaline, ancienne ministre des Affaires étrangères.
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