dimanche, novembre 24 2024

La décision de la Cour constitutionnelle du Bénin de valider le nouveau code électoral adopté par les députés du camp Talon le 5 mars dernier a suscité une vive réaction au sein de la classe politique. Alors que les sages de la Cour ont jugé que le nouveau code était conforme à la Constitution, l’opposition et certains juristes contestent cette décision, qualifiant le nouveau code de « code de la honte ».

Un débat enflammé s’est ainsi ouvert, soulignant les divergences profondes sur les enjeux électoraux dans le pays. La validation de ce nouveau code électoral par la Cour constitutionnelle du Bénin marque une étape importante dans le processus électoral du pays. Mais elle ne met pas fin aux tensions et aux divergences au sein de la classe politique. Pendant que le gouvernement se prépare à promulguer le code, l’opposition continue de contester sa légitimité et son équité.

Un nouveau code électoral contesté : les réactions de l’opposition

L’opposition béninoise, représentée par le parti Les Démocrates, a vivement critiqué la décision de la Cour constitutionnelle, dénonçant une validation « frauduleuse » du code électoral. Selon eux, cette décision favorise le pouvoir en place et limite la liberté des candidats à se présenter aux élections. L’avocat du parti d’opposition a qualifié le nouveau code de « crisogène », soulignant les inégalités qu’il engendre dans le processus électoral. « La décision est frauduleuse, ce n’est pas digne, c’est dommage. Ils n’ont pas lu le texte. Ils se sont empressés de donner raison à leur commanditaire […] », a fait savoir Eric Houndété du parti Les Démocrates.

Lire Aussi : BÉNIN : CONTESTATIONS MULTIPLES AUTOUR DU NOUVEAU CODE ÉLECTORAL

De son côté, le gouvernement béninois, représenté par le porte-parole Wilfried Houngbedji, a défendu la décision de la Cour constitutionnelle en soulignant le respect de la procédure légale et transparente. Il affirme que le nouveau code s’applique à tous les partis politiques de manière équitable, rejetant ainsi les accusations de partialité. « Les dispositions nouvelles s’appliquent à tous les partis. Les deux partis qui soutiennent le pouvoir autant que le parti d’opposition, aucun d’eux ne remplit les sièges, ce qui veut dire tous ces partis partent sur une même base d’égalité », a-t-il expliqué.

Cette position a été renforcée par la déclaration selon laquelle toutes les décisions de la Cour sont contraignantes et doivent être respectées dans un État de droit.

 

Tony A.

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