Afin d’éviter une tension migratoire de la Tunisie vers l’Europe, les démarches se multiplient pour atténuer la crise que connait le pays. C’est d’ailleurs dans cette logique que le commissaire européen en charge de l’économie, Paolo Gentiloni a effectué une visite hier lundi 27 mars à Tunis. Occasion pour lui de réitérer le soutien de l’Union européenne au pays deKaïs Saïed.
Cette visite du commissaire européen en charge de l’économie, c’est aussi un rappel pour la Tunisie de parvenir à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI). C’est à dire l’obtention d’un prêt d’1,9 milliard dollars de la part de l’institution. Sinon les risques de revoir les flux migratoires vers l’Europe s’accroitre sont grands.
Une crise économique persistante
Depuis quelques années, la Tunisie est secouée par une crise économique intense. Celle-ci est rythmée par des pénuries de denrées de première nécessité qui alimentent la colère grandissante des Tunisiens. Et la plupart du temps, la migration s’impose comme solution aux populations.
Mais l’accord trouvé par les autorités tunisiennes avec la FMI en vue de l’octroi d’un nouveau prêt est resté lettre morte. Jusque-là, le Président Kaïs Saïed reste silencieux sur l’accord avec le FMI face aux partenaires européens. Alors depuis quelques jours, l’Union européenne, la France et l’Italie se mobilisent pour presser la Tunisie à avancer sur le dossier.
Lire Aussi : VAGUE D’AGRESSIONS EN TUNISIE : LA BANQUE MONDIALE SUSPEND SON PARTENARIAT AVEC LE PAYS
Paolo Gentiloni porteur de bonnes nouvelles
Selon Paolo Gentiloni, face à la gestion des flux migratoires, la Tunisie pourrait compter sur le soutien sans faille de ses partenaires. « La Tunisie ne sera pas laissée seule », a-t-il laissé entendre. La Tunisie pourrait également bénéficier d’autres aides financières si seulement elle parvient à finaliser un accord de prêt avec le FMI.
Il s’agit notamment d’un versement européen de 900 millions d’euros sur trois tranches, dont 300 millions pour aider dans l’immédiat, proposé par l’Italie. La France a promis le décaissement d’une enveloppe de 250 millions d’euros sous certaines conditions. On peut citer entre autres la promulgation de la loi relative à la gouvernance des entreprises publiques et la fin progressive des subventions sur le carburant.
El Professor