mardi, mai 7 2024

Afin d’organiser de la meilleure façon les prochaines élections générales au Gabon (présidentielle, législatives et locales), une importante décision a été prise. Il s’agit en effet de l’adoption à une écrasante majorité, de la nouvelle constitution révisée. Celle-ci résulte surtout d’une concertation politique entre la majorité et l’opposition.

Pour en venir à cette révision de la constitution, les députés et sénateurs se sont réunis hier jeudi 6 avril 2023 en Congrès à Libreville. Le vote retransmis en direct par la télévision publique Gabon Première a eu pour issue, « 86 % des suffrages exprimés », en faveur de la nouvelle constitution. Un score largement au-dessus de la majorité qualifiée requise des deux tiers.

La nouvelle constitution, un point de changements

Pour le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, la révision de la constitution est un franc succès. Car la nouvelle constitution est une voie ouverte à de nombreux changements importants. C’est à dire l’alignement de tous les mandats politiques à cinq ans. Il s’agit notamment de celui présidentiel qui passe désormais de 7 à 5 ans, celui des sénateurs de 6 à 5 ans.

Par ailleurs, on assiste au retour à un scrutin à un tour contrairement aux deux tours prévus par la révision de 2018 « pour toutes les élections ». A cela s’ajoute, une « non limitation de tous les mandats politiques ». Il faut le préciser, la réforme doit s’appliquer aux élections générales de 2023. Alors, la promulgation de la nouvelle constitution par le président Ali Bongo est vivement attendue.

Lire Aussi : PRÉSIDENTIELLE 2023 AU GABON : ALI BONGO À L’ÉCOUTE DES PARTIS POLITIQUES

Un changement dénoncé par une partie de l’opposition

Bien que la nouvelle constitution ait été majoritairement adoptée, l’opposition gabonaise émet de gros doutes. Elle estime que tout est encore fait pour garantir la réélection sans grands efforts du président Ali Bongo qui probablement sera candidat à sa propre succession. Sa capacité physique à diriger le pays, est vivement dénoncée depuis qu’il a été victime d’un AVC en octobre 2018.

« Pour nous, les choses ont été biaisées dès le départ. L’objectif qui permet d’éviter les lendemains électoraux de crise, c’est l’amélioration du système électoral. Cet aspect a été annihilé. Donc, nous ne voyons pas l’intérêt d’apporter une quelconque caution à ce qui s’est fait et décidé », a exprimé Albertine Maganga Moussavou, députée de l’opposition.

 

La Rédaction

Previous

Personnel de santé au Zimbabwe : le gouvernement criminalise le recrutement par d'autres pays

Next

Chemin de fer Abidjan-Ouagadougou : un train de la Sitarail déraille

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Scandale des déguerpis de Boribana : la colère gronde

Scandale des déguerpis à Boribana : la colère gronde à Abidjan

Investigateur Africain

Depuis plusieurs mois, Abidjan est le théâtre de vagues successives de déguerpissements, entraînant la destruction de quartiers informels par les autorités. Si le gouvernement ivoirien avait promis des mesures d’accompagnement, de nombreux déguerpis de Boribana, à Attécoubé, dénoncent aujourd’hui l’opacité et les irrégularités dans la distribution des indemnités. Alors que les déguerpis de Boribana attendent […]

Changements climatiques : des migrations massives de serpents venimeux à craindre en Afrique

Changements climatiques : des migrations massives de serpents venimeux à craindre en Afrique

Investigateur Africain

Dans l’équilibre complexe de la nature, le changement climatique s’impose comme un perturbateur implacable, affectant non seulement les écosystèmes mais aussi les populations animales. Une récente étude publiée dans le prestigieux journal scientifique Lancet Planetary Health met en lumière une conséquence inattendue mais redoutable du dérèglement climatique : les migrations massives des serpents venimeux. Alors […]

Scrutin double au Togo : Les citoyens en attente, la Céni sous pression

Suspense électoral au Togo : Les citoyens en attente, la Céni sous pression

Investigateur Africain

Hier lundi 29 mars, les togolais ont répondu présents à l’appel des urnes pour élire leurs députés et conseillers régionaux. C’était à travers un scrutin combiné. Dans l’ensemble, le processus électoral s’est déroulé dans le calme et la sérénité sur l’ensemble du territoire. Les citoyens se sont rendus aux 14 271 bureaux de vote disséminés […]