Au cœur de la ville portuaire de Sfax en Tunisie, une préoccupation grandissante émerge quant à la situation des migrants qui y résident ainsi que ceux qui sont victimes de déplacements forcés. Alors que la crise migratoire continue de secouer la région, l’inquiétude persiste quant au sort de ces individus vulnérables qui cherchent un refuge ou une vie meilleure.
Dans ce contexte, les expulsions coercitives de migrants ajoutent une dimension alarmante à la situation déjà précaire. La Tunisie se retrouve ainsi confrontée à des défis complexes, allant de la protection des droits des migrants à la gestion des flux migratoires. Cette réalité préoccupante, où les migrants à Sfax et ceux transportés de force sont pris dans une lutte pour leur dignité et leur survie renforce alimente de plus en plus les débats.
Des migrants chassés de Sfax
À Sfax, des centaines de migrants, ont été chassés de leurs logements ou traumatisés par les violences des récentes nuits. Certains ont dû se réfugier devant une mosquée dans l’espoir de trouver une solution à cette situation critique. Parallèlement, des témoignages affirment que d’autres migrants ont été transportés de force vers des zones désertiques à la frontière libyenne et algérienne par les autorités tunisiennes, les abandonnant à leur propre sort.
Dans un acte de déni, les autorités tunisiennes quant à elles réfutent toute implication dans ces départs forcés et transferts vers des no man’s lands proches des frontières libyennes et algériennes. Cette situation dramatique expose les migrants à des conditions de vie extrêmement précaires et met en lumière les défis complexes auxquels est confrontée la Tunisie en matière de gestion des flux migratoires et de protection des droits humains.
Lire Aussi : VAGUE D’AGRESSIONS EN TUNISIE : LA BANQUE MONDIALE SUSPEND SON PARTENARIAT AVEC LE PAYS
Une assistance attendue
« On se disait que la police allait nous mettre à l’abri. Mais au contraire, la police nous a plutôt refoulés au désert. Ça fait trois jours qu’on est entre la frontière de la Tunisie et de l’Algérie. Vraiment, on est désespéré, on ne sait plus quoi faire. Un monsieur avec nous a trouvé un puits. C’est là où on s’est ressourcé. On a pris un peu d’eau, on a bu », a raconté Sonia, une Camerounaise.
Pour le moment, les migrants bénéficient du soutien de la mobilisation de plusieurs associations tunisiennes comme celle des femmes démocrates à Sfax, de l’association Humetna et bien d’autres. « Pour moi, la situation risque de s’aggraver et il est nécessaire que l’État intervienne pour trouver des solutions au moins temporaires notamment résider dans des logements collectifs », a indiqué Naama Nsiri.
Face à cette crise humanitaire en constante évolution, il est impératif que des mesures soient prises pour garantir la sécurité, la dignité et les droits fondamentaux de ces migrants vulnérables. L’attention internationale se tourne vers Sfax, dans l’est de la Tunisie, dans l’espoir de trouver des réponses et des solutions durables pour faire face à cette situation d’urgence.
Tony A.