Le récent putsch au Soudan orchestré par le général Al-Burhan lundi dernier, n’a pas laissé la communauté internationale indifférente. Après différentes interpellations, plusieurs institutions sont passées à l’étape supérieure avec des mesures drastiques prises contre les militaires. A cet effet, la Banque mondiale a choisi, elle, de suspendre son aide à l’égard du Soudan.
Cette réaction de la communauté internationale constitue un coup dur porté à l’économie soudanaise déjà vacillante afin de faire réagir positivement les militaires. La mesure ferme visant le portefeuille des militaires est aussi employée par les États-Unis. Ces derniers ont privé le Soudan d’environ 700 millions de dollars d’aide. La même initiative pourrait être aussi de mise Côté européen. Arriveront elles par ces sanctions économiques à pousser les putschistes à rectifier leur tir ?
Le Putsch au Soudan, un anéantissement des efforts entrepris
Ces derniers mois, les anciennes autorités de la transition soudanaises ont connu de grandes avancées. C’est le cas notamment avec la levée des sanctions américaines. La transition civile avait aussi réussi à sortir le pays de l’isolement diplomatique et financier. Les relations avec Israël ont également été normalisées.
Mais avec ce nouveau putsch au Soudan, c’est dans une nouvelle crise que s’en lise les populations. Par conséquent, le général Al-Burhan et ses hommes vont devoir se passer des deux milliards de dollars sur douze mois promis en mai dernier par la Banque mondiale. Il en est de même des fonds destinés à la vaccination contre le Covid-19 que distribuait la Banque mondiale.
Le programme d’appui direct aux familles soudanaises pour plus de 800 millions de dollars est aussi affecté par ce nouveau putsch au Soudan.
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Un nouveau calvaire pour les soudanais
Suite à ce putsch au Soudan, même si les sanctions de la communauté internationales sont remplies de bonnes intentions, ce sont les soudanais qui vont en souffrir le plus. Ceci d’autant plus que l’économie du pays était déjà fortement à l’agonie. Le coup d’Etat du 25 octobre, est motivé par cette situation économique très précaire. L’inefficacité des autorités civiles de la transition a aussi servi de prétexte aux militaires qui ont saisi l’occasion pour opérer leur coup.
Aujourd’hui plus qu’hier, les soudanais ont du mal à se nourrir. De nombreuses boutiques et commerces sont fermés. La grève initiée par les syndicats est largement suivie. L’inflation est toujours galopante, l’essence est excessivement chère. D’après David Malpass, président de la Banque mondiale, l’actuel putsch au Soudan a porté une sérieuse atteinte au redressement et au développement du pays.
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