vendredi, juillet 26 2024

Le cessez-le-feu tant espéré par la communauté internationale en Ethiopie pourrait bientôt devenir réalité. En effet, après des semaines d’intenses combats, les rebelles tigréens veulent enfin se laisser aller à des négociations avec Addis-Abeba. Une nouvelle qui suscite espoir tant chez les populations que le reste du monde.

Cependant, ce retournement de situation laisse planer un léger doute. Serait-ce une stratégie des rebelles tigréens pour prendre le dessus sur les forces armées fédérales ? Veulent-ils réellement parvenir à une résolution amiable de ce conflit qui dure depuis environ un an déjà. ? La guerre au Tigré a déjà fait plus de 10. 000 blessés selon l’ONU et de nombreux dégâts matériels.

Des rebelles tigréens acculés

Contre l’avancée des rebelles tigréens vers la capitale éthiopienne, l’armée fédérale s’est montrée forte et vaillante. Elle a réussi à pousser les forces de défenses tigréennes à opérer à un retrait stratégique dans certaines localités. C’est le cas notamment des villes de la région Afar et Amhara. Celles-ci sont désormais sous le contrôle des soldats et miliciens pro-gouvernementaux.

Pour déloger les rebelles tigréens, le gouvernement fédéral a lancé une contre-offensive réussie grâce aux frappes de drones. Cela a donc permis à Addis-Abeba de jouir d’un avantage considérable sur le champ de bataille.

Suite à ces attaques aériennes du gouvernement fédéral, devenues plus fréquentes, les forces de défense tigréennes étaient dans l’incapacité de préserver leurs lignes d’approvisionnement. Alors les rebelles n’avaient autre choix que de battre en retraite jusqu’au Tigré.

Un cessez-le feu nécessaire

Dans une lettre adressée aux Nations unies, Debretsion Gebremichael le leader des forces tigréennes, se montre prêt à une résolution pacifique du conflit au Tigré. Il entend ainsi répondre de manière favorable aux nombreuses interpellations de la communauté internationale.

De plus, les conditions préalables à ces négociations entre les deux parties semblent réunies. Chaque force est circonscrite dans son périmètre. Ce qui laisse libre cours à un probable cessez-le feu et à un retour de l’aide humanitaire.

Aussi, selon Debretsion Gebremichael, le retrait de ses troupes est à qualifier de « réajustement territorial ». Il n’est pas encore vaincu comme certains pourraient le croire.

Lire aussi : GUERRE CIVILE EN ETHIOPIE: ABIY AHMED EST-IL RÉELLEMENT SUR LE CHAMP DE BATAILLE ?

El Professor

Previous

Elections prochaines au Sénégal : les leaders religieux appellent au calme et à la sérénité

Next

Transition au Mali : le message fort de la Cédéao à Assimi Goita

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l'exportation du pétrole nigérien

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l’exportation du pétrole nigérien

Investigateur Africain

Le projet de relier les champs de pétrole d’Agadem au pipeline tchadien de Doba a refait surface, apportant une lueur d’espoir pour l’exportation du brut nigérien. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique relancée par la Sonidep lors du lancement de ses activités amont le 22 juin dernier. Le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké, […]

Le général Tiani dresse son bilan un an après le Coup d'État

Un an de transition au Niger : Le discours du Général Tiani passé au crible

Investigateur Africain

Cela fait tout juste un an ce vendredi 26 juillet que la junte militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a pris le pouvoir au Niger, renversant le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Pour marquer cet anniversaire, le général Tiani Abdourahamane, président du CNSP, a prononcé un discours jeudi soir sur […]

armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Investigateur Africain

Alors que le pays est dévasté par un conflit sanglant entre généraux rivaux depuis le 15 avril 2023, Amnesty International a lancé un appel urgent à l’ONU pour étendre l’embargo sur les armes à tout le Soudan. Un rapport accablant publié le 25 juillet 2024 révèle que des armes continuent d’affluer malgré les restrictions, exacerbant […]