vendredi, juillet 26 2024

Dans l’élan de la réussite à tout prix de la transition malienne, une nouvelle délégation de la Cédéao s’est rendue à Bamako. C’était le lundi 20 décembre dernier. Elle a eu pour principal mission de délivrer un message percutant au président de la transition Assimi Goïta. L’organisation des prochaines élections au Mali était au cœur de ces échanges.

L’envoie de cette délégation de la Cédéao au Mali intervient suite au récent sommet des chefs d’États de l’institution sous-régionale à Abuja au Nigeria, s’est tenu le dimanche dernier. Au cours de cette rencontre, l’évolution de la transition malienne a été scrutée à la loupe. Le maintien de la date de fin février 2022, pour l’organisation des élections, a été évoqué. Cette pression de la Cédéao met sans doute les autorités maliennes dans une posture délicate.

Un délai réitéré par la délégation de la Cédéao

Durant l’entretien exclusif qui a eu lieu entre la délégation de la Cédéao et le président Assimi Goïta, un impératif était de mise. Il est question de la présentation par les autorités maliennes d’un calendrier électoral avant la fin 2021. Un programme détaillé de l’organisation de ces élections est aussi attendu.

« Ce qui a été décidé par la conférence des chefs d’État de la Cédéao, c’est d’organiser les élections au mois de février. Ça veut dire, pour ce qui nous concerne à la Cédéao, avoir un calendrier avant la fin de l’année. Nous allons revenir à Bamako au mois de janvier pour suivre la discussion et les échanges avec les autorités de la Transition », a indiqué un membre de la délégation de la Cédéao.

Une preuve de bonne foi

Du côté du gouvernement malien, suite à cette interpellation, aucune réaction formelle n’a filtré. Mais tout porte à croire que le président malien a insisté sur le fait que le peuple malien ait besoin d’être davantage écouté. Ainsi des solutions communes et plus justes peuvent être trouvées pour ramener au plus vite le Mali à l’ordre constitutionnel.

Pour d’autres observateurs de la crise malienne, les autorités de la transition doivent faire montre de leur bonne foi en publiant du moins, un chronogramme des élections. Cela pourra rassurer les uns et les autres de leur réelle volonté de faire les choses dans les normes.

La délégation de la Cédéao était composée entre autres de Goodluck Jonathan, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan et de Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission.

Lire aussi: SANCTIONS DE LA CÉDÉAO: LA RÉPLIQUE DES AUTORITÉS MALIENNES

 

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