mardi, octobre 22 2024

En Guinée, le chronogramme de la transition n’est toujours pas dévoilé par les nouvelles autorités. Pour les populations de même que les autres leaders politiques, l’attente se fait pressante. La récente déclinaison d’une de feuille de route par le Premier ministre Mohamed Béavogui ne semble pas non plus rassurer.

Depuis septembre, des avancées concrètes tendant à l’organisation d’élections démocratiques sont espérées de la part des putschistes au pouvoir. Pour parvenir à cette transition réussie, la Cédéao maintient une forte pression contre Conakry. Elle aussi attend le dévoilement d’un chronogramme de la transition.

Une feuille de route diversement interprétée

Selon le Premier ministre Mohamed Béavogui cinq axes prioritaires sont pris en compte par la nouvelle feuille de route. Il est question du cadre légal et la gouvernance, du cadre macroéconomique et financier et la rectification institutionnelle. Toutefois, pour certains citoyens, la priorité doit être l’organisation des prochaines élections. Et un chronogramme de la transition s’impose.

« Comment faire en sorte qu’on fasse des élections, qu’on revoie le fichier, qu’on essaye de donner la chance à ceux qui doivent voter, qu’ils puissent avoir leurs cartes d’électeurs et aller à des élections sécurisées, libres et transparentes ? C’est ce qui devaient être l’essentiel de la feuille de route du Premier ministre », a indiqué Rafiou Sow.

La nécessité d’un chronogramme de la transition

Pour certains autres analystes, Il est inconcevable que la feuille de route gouvernementale ne comporte pas de chronogramme de la transition. « Les guinéens attendaient qu’on leur dise dans la feuille de route, on est là pour telle durée. A mon avis on va droit au mur avec cette feuille de route », a fait savoir Mamadou Aliou Barry, directeur du centre d’analyse et d’études stratégiques de Guinée.

Il estime par ailleurs qu’il n’y a aucune cohérence entre les actions qui sont annoncées et les axes de la feuille de route. Cela tient du fait qu’il y a plus d’actions du ressort d’un gouvernement légalement installé qu’un gouvernement de transition. Par conséquent, sans un chronogramme de la transition, il y a encore stagnation.

« Nous, on a proposé 15 mois, c’est-à-dire, qu’on le veuille ou pas, nous devons avoir des élections au mois de décembre 2022 », a rappelé Rafiou Sow.

Lire aussi: TRANSITION: LE PRÉSIDENT DOUMBOUYA, GRAND MÉDECIN DE LA GUINÉE ?

 

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