samedi, juillet 27 2024

En Congo-Brazaville, Raymond Malonga, le directeur de publication de l’hebdomadaire satirique « Sel-Piment »  est dans de mauvais draps. En effet, la liberté d’expression et celle de la presse semblent toujours méconnues dans certains pays d’Afrique à l’instar du Congo-Brazzaville. La presse est souvent muselée. Le plus récent de ces évènements est celui de l’interpellation et la détention, ce mardi 2 février, à la maison d’arrêt de Brazzaville du journaliste Raymond Malonga.

Cette arrestation et détention a suscité une indignation de la société civile et des organisations de presse. C’était sur ordre du procureur de la République pour n’avoir pas répondu à deux de ses convocations. La publication du journal a été suspendue. Les organisations de défense des droits de l’homme exigent la libération du journaliste.

La libération exigée du journaliste Raymond Malonga

A en croire, certaines proches du pouvoir, il serait reproché au journaliste d’avoir diffamé la femme d’un ténor du pouvoir. Cependant, cette arrestation est dénoncée par les organisations de la société civile et défenseur des droits de l’Homme. C’est le cas de Joe Ebina Washington qui s’insurge contre l’arrestation du journaliste ainsi que la suspension de l’organe « Sel du piment »

Joint par les confrères de RFI, il estime que cette arrestation est arbitraire et constitue un mauvais signal à deux mois de l’élection présidentielle du 21 mars prochain. « Nous demandons la libération évidemment de Raymond Malonga parce que les conditions de son arrestation sont inadmissibles », a-t-il souligné. « Il est souffrant, il est dans une clinique de Brazzaville. Et d’après le rapport que nous avons reçu, la police l’a arrêté et directement il a été conduit au tribunal et après écroué à la maison d’arrêt », a-t-il ajouté.

Arrestation de Raymond Malonga, la méthode jugée outrageuse

Joe Ebina Washington a sérieusement critiqué la méthode utilisée contre le journaliste et que l’on pourrait faire usage d’autres approches. « Cette méthode que nous considérons outrageuse est incompréhensible ! », a-t-il lancé « Je crois qu’il y a d’autres méthodes, je crois que les journalistes ont une représentation au ministère de la Communication. Il y a une autre méthode pour au moins qu’il soit écouté ou bien qu’il y ait une autre procédure », a-t-il précisé.

« Mais qu’il soit arrêté manu militari, nous pensons que cette arrestation est excessive. Surtout que nous sommes dans une période assez sensible dans la mesure où les élections sont à peu près dans deux mois », a-t-il martelé. « Donc, arrêter un journal et arrêter sa publication, cela pose problème sur la liberté des journalistes au Congo Brazzaville ! », a-t-il affirmé.

Lire aussi / Algérie : le journaliste algérien Khaled Drareni condamné à trois ans de prison ferme

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