lundi, avril 29 2024

À Khartoum, la mort de Bahaa el-Din Nouri ne cesse de déclencher une avalanche d’indignations. Surtout que les circonstances de sa disparition laissent à désirer. Une milice paramilitaire intégrée à l’armée soudanaise sous le règne d’Omar el-Béchir est accusée d’être à la base de sa mort.

Plus d’une fois, cette unité a fait l’objet d’accusations de crimes de guerre au Darfour. Leur implication dans la mort de Bahaa el-Din Nouri est confirmée par le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement Faisal Mohammed Saleh. Il affirme que l’homme est mort sous la torture lors d’un interrogatoire mené par les Forces de soutien rapide. Par conséquent, ils sont directement responsables de la mort de Bahaa el-Din Nouri.

Une mort sous tortures de Bahaa el-Din Nouri

Selon les faits Bahaa el-Din Nouri, électricien de 45 ans a été embarqué de force par des hommes habillés en civil. Il a été emmené dans un véhicule sans plaque d’immatriculation pour une destination inconnue. L’événement est survenu, il y a de cela deux semaines lorsqu’il était assis à la terrasse d’un café.

Des jours après, le corps sans vie de Bahaa el-Din Nouri a été retrouvé à la morgue de l’hôpital d’Omdurman, une ville voisine. Son cadavre portait des marques de torture, alors sa famille a exigé qu’une nouvelle autopsie soit réalisée avant qu’il ne soit enterré. Aussi, de nombreuses voix se sont élevées pour faire la lumière sur sa mort.
Il était membre du comité de résistance de son quartier et avaient joué un rôle crucial lors du soulèvement anti Omar El Béchir.

SOUDAN la mort de Bahaa el-Din Nouri crée la polémique

Des poursuites judiciaires

Face à la déferlante médiatique, les forces de soutien rapide ont assuré avoir suspendu les agents responsables de la mort de Bahaa el-Din Nouri. Pour les défenseurs des droits de l’Homme, les accusés devraient faire face à la justice afin de répondre de leurs actes. Car cette unité n’est pas à sa première bavure.

Aussi, leurs agissements en toute impunité constituent une véritable menace pour les aspirations démocratiques du pays. Les hommes du général Hemedti sont également accusés d’avoir dispersé dans le sang le sit-in pacifique devant le QG de l’armée, le 3 juin 2019. Autant d’accusations qui nécessitent une véritable réaction juste de la part du gouvernement soudanais.

 

Lire aussi: Soudan : Sadeq al-Mahdi a rendu l’âme

Previous

Violences en Centrafrique, après le scrutin du 27 décembre

Next

 la courbe du Covid19 au Kenya pourrait repartir fortement à la hausse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Elections législatives et régionales : Les Togolais expriment leur choix dans le calme et la sérénité

Elections législatives et régionales : Les Togolais expriment leur choix dans le calme et la sérénité

Investigateur Africain

Ce lundi 29 avril 2024 restera gravé dans l’histoire politique du Togo comme une journée où la démocratie a été célébrée dans le calme et la sérénité. Les citoyens togolais se sont rendus massivement aux urnes pour participer au double scrutin, à savoir les élections législatives et régionales. Dans l’ensemble du pays, le processus électoral […]

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Investigateur Africain

Depuis la révélation de l’ONG suisse Public Eye sur la présence de sucre ajouté dans les produits infantiles Nestlé destinés aux pays à faibles revenus, dont le Sénégal, une polémique enfle sur les réseaux sociaux. Les internautes sénégalais réclament le retrait de ces produits du marché, mettant en avant les risques pour la santé des […]

5ème République : le Togo adopte à l'unanimité une nouvelle Constitution

5ème République : les députés togolais adoptent à l’unanimité une nouvelle Constitution

Investigateur Africain

Dans un moment historique empreint de changement et d’espérance, le Togo franchit une étape décisive vers une transformation politique majeure (5ème République). Après des délibérations intenses et une relecture minutieuse, ce vendredi 19 avril 2024 en séance plénière, les députés togolais ont voté à l’unanimité en faveur de l’adoption d’une nouvelle constitution. La nouvelle constitution […]