mercredi, septembre 18 2024

La société civile d’Arlit, une ville située dans le nord du Niger, exprime des inquiétudes croissantes concernant la qualité de l’eau consommée par les habitants de la région. Cette préoccupation émerge dans un contexte où l’exploitation minière, en particulier de l’uranium, est une activité majeure depuis de nombreuses années.

Almoustapha Alhacen, président de l’ONG Aghir In’Man, a récemment attiré l’attention sur cette question en soulignant la nécessité d’analyses radiologiques pour évaluer la sécurité de l’eau dans la région. Il déplore surtout l’absence d’analyses radiologiques sur l’eau consommée dans une région où l’uranium est exploité. Cette situation jugée préoccupante remet en question l’engagement des autorités à protéger la santé et l’environnement des populations locales.

Risques et préoccupations liés à l’exploitation minière sur l’eau

Une des principales préoccupations soulevées par la société civile concerne le stockage des déchets miniers, notamment le terril, où sont entreposés les résidus de traitement du minerai d’uranium. Almoustapha Alhacen met en évidence le risque de contamination des nappes phréatiques, amplifié par la présence de ces déchets à proximité des zones de captage d’eau utilisée par la population locale. De plus, la fermeture de la mine de la Cominak a ajouté de nouvelles dimensions aux préoccupations, car elle a potentiellement accru les risques de contamination des ressources en eau de la région.

Lire Aussi :  LÉGISLATIVES ET RÉGIONALES 2024 : L’OPPOSITION TOGOLAISE CONTESTE LE DÉCOUPAGE ÉLECTORAL

Face à ces défis, la société civile a adressé des lettres aux autorités compétentes, demandant des actions immédiates pour garantir la qualité et la sécurité de l’eau dans la région d’Arlit et d’Agadez. Ces demandes comprennent des appels à des analyses radiologiques approfondies, ainsi qu’à des mesures concrètes pour prévenir la contamination des ressources en eau.

Pour Almoustapha Alhacen, il y a un besoin urgent de transparence et d’actions gouvernementales efficaces pour rassurer la population et garantir son accès à une eau potable de qualité. A cela s’ajoute la nécessité d’une réglementation stricte et d’une surveillance continue des sites miniers pour prévenir les risques de contamination et protéger les populations riveraines est soulignée. En outre, cela appelle à une plus grande transparence et à une coopération accrue entre les acteurs gouvernementaux, les entreprises minières et la société civile pour garantir un développement durable et équitable dans la région.

 

Sandrine A.

Previous

Législatives et régionales 2024 : L'opposition togolaise conteste le découpage électoral

Next

Tensions au Sénégal : Visite à Dakar reportée pour Bola Tinubu, Président de la CEDEAO

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Nigeria : Les inondations de Maiduguri laissent de profondes séquelles

Nigeria : Les inondations de Maiduguri laissent de profondes séquelles

Investigateur Africain

Il y a une semaine, la ville de Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, a été frappée par une catastrophe majeure : la rupture d’un barrage a provoqué des inondations dévastatrices. Malgré une baisse progressive du niveau de l’eau, la situation reste extrêmement préoccupante pour les habitants de cette capitale de l’État de Borno. Le […]

Gabon : la colère gronde face aux délestages d'électricité

Gabon : la colère gronde face aux délestages d’électricité

Investigateur Africain

Au Gabon, la crise énergétique s’aggrave alors que les coupures d’électricité deviennent de plus en plus fréquentes et prolongées. Selon les autorités, cette situation est principalement due à un faible niveau d’eau dans les barrages hydroélectriques, affectant la production d’électricité. Cependant, des problèmes plus profonds semblent aggraver la crise : la Société d’énergie et d’eau […]

OMC : Ngozi Okonjo-Iweala candidate pour un second mandat à la tête de l'institution

OMC : Ngozi Okonjo-Iweala candidate pour un second mandat à la tête de l’institution

Investigateur Africain

La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, 70 ans, a officiellement annoncé sa candidature pour un second mandat à la direction générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Première femme et première Africaine à occuper ce poste, elle a marqué son mandat initial par un engagement fort en faveur du multilatéralisme et des réformes au sein de l’OMC. […]