samedi, juillet 27 2024

Arrêté le 10 mai à Bangui, le français Juan Rémy Quignolot a vu son dossier passer sur la table du juge d’instruction. Des photos de la perquisition à son domicile avaient fait le tour des réseaux sociaux, montrant un certain nombre d’armes et de munitions, ainsi que du matériel stratégique tel que des gilets pare-balles.

Mis en examen, Juan Rémy Quignolot pourrait être jugé lors de la prochaine session criminelle si l’enquête est terminée.

Détention de Juan Rémy Quignolot

Le dossier de Juan Rémy Quignolot est désormais sur le bureau du juge d’instruction qui mène les enquêtes. C’est le procureur général Eric Didier Tambo qui informe que le français est mis en examen pour différents chefs d’inculpation, notamment : atteinte à la sûreté intérieure de l’État, détention illégale d’armes et de munitions de guerre et espionnage.

Détenu dans un premier temps, à l’Office central de répression du banditisme (OCRB), Juan Rémy Quignolot a depuis été placé officiellement sous mandat de dépôt et transféré au camp de Roux. Il s’agit d’un site de détention particulier situé à proximité de la présidence où des cellules ont été récemment rénovées par la mission des Nations unies.

Les droits du détenu sont respectés rassure le procureur, notamment celui d’être assisté par un avocat et de pouvoir voir un médecin. Le CICR a pu lui rendre visite, a précisé le procureur. Après son arrestation, le ministère français des Affaires étrangères avait annoncé exercer sa protection consulaire envers lui « comme elle le ferait à l’égard de tout ressortissant français ».

Juan Rémy Quignolot, journaliste ou espion

Les images de l’arrestation du ressortissant français avec les nombreuses pièces d’un véritable arsenal de guerre avaient enflammé les réseaux sociaux en Centrafrique et dans plusieurs pays africains. Fusils mitrailleurs, pistolets, fusil à lunettes, munitions diverses en grand nombre, faisaient partie de l’arsenal retrouvé en sa possession.

Selon les autorités, Juan Rémy Quignolot se faisait passer pour un journaliste mais pour le procureur général près la Cour d’appel de Bangui, Eric Didier Tambo, il ne fait aucun doute que le Français est impliqué dans la déstabilisation de la Centrafrique. Le site aa.com.tr informe que, selon des informations reçues de source sécuritaire par l’Agence Anadolu, le français est soupçonné par les autorités centrafricaines d’espionnage.

Le procureur Tambo affirmait déjà suite à l’arrestation que « ce monsieur est à Bangui depuis 2013. C’est un militaire français qui serait à la retraite. ». Avant d’ajouter « Il faisait partie du groupe Bernard Cousin et Christophe Renaiteau et en 2013, c’était lui qui était chargé de former les rebelles Séléka pour le compte du groupe Renaiteau. En 2019, c’était ce Renaiteau qui activait les extrémistes de km5 (un quartier à Bangui). Nous sommes en train de mener des investigations en respectant ses droits ».

En attendant son jugement, Juan Rémy Quignolot reste en détention en Centrafrique.

Kylian

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