Un mois après sa nomination et la formation de son équipe, le Premier ministre Albert Ouédraogo a fait son premier grand oral. Il a présenté, hier lundi 04 avril 2022, aux membres de l’Assemblée législative de transition sa feuille de route. Occasion inédite pour lui d’annoncer les futurs grands chantiers de la transition au Burkina Faso.
A travers son allocution sur la nouvelle feuille de route gouvernementale, les populations sont désormais situées sur les nombreux défis à relever. Elles attendent surtout des solutions fiables et rapides de la part des autorités de la transition.
Une feuille de route bien remplie
Selon la feuille de route évoquée par le premier ministre Albert Ouédraogo, les préoccupations majeures des burkinabé ont été prises en compte. Celle la plus prioritaire, est la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité du territoire. S’en suivent les enjeux liés à la crise humanitaire, l’amélioration de la gouvernance, sans oublier la cohésion sociale.
« Face au péril terroriste, nous n’avons d’autre choix que de sauvegarder l’intégrité territoriale, en libérant les zones occupées par les groupes terroristes, en y ramenant la sécurité et en assurant la continuité du service public et le développement local », a laissé entendre Albert Ouédraogo.
Pour Roselin, un citoyen, le premier ministre s’est montré très rassurant et convaincant par sa feuille de route. « J’ai trouvé le chef de l’exécutif cohérent, maitrisant les problématiques actuelles et fondant son discours sur quatre objectifs stratégiques ». Il estime que ces quatre axes stratégiques permettront de juguler la crise véritable à laquelle le pays fait face ces dernières années.
Des actions concrètes sur le terrain
Pour d’autres burkinabè, la lecture de la situation n’est pas la même. Ils déplorent dans la feuille de route, l’absence de plan d’actions bien claires. Par conséquent, ils s’attendent plus à des actions concrètes plutôt qu’à un discours de plus. C’est-à-dire des actions terrain, surtout en matière de lutte contre le terrorisme.
« Ce que nous on veut, les burkinabè, c’est que dans les jours à venir, qu’on sente que les choses sont en train de bouger sur le terrain », a fait savoir Crépin. « Nous avons conscience de l’impatience de nos compatriotes d’observer des résultats rapides sur le terrain. Toutefois, nous sommes convaincus que les actions engagées et celles à venir produiront des résultats attendus », a indiqué le premier ministre de la transition.
Pour y parvenir à une situation plus stable, les nouvelles autorités de la transition entendent diversifier les partenariats en ce qui concerne la coopération militaire avec d’autres Etats. Cela aura pour finalité d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire. Tout compte fait, ces partenariats seront fondés sur le respect de notre indépendance territoriale et la sincérité.
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