dimanche, novembre 24 2024

Malgré les grandes avancées en ce qui concerne le processus de transition, le calendrier des élections prochaines au Mali demeure mystère pour tous. Cette incertitude pousse la communauté internationale à continuer de faire pression sur Bamako. Mais, cette attitude n’est pas du tout du goût des autorités de la transition qui y voient une main forcée.

Depuis un moment déjà, le chef du gouvernement malien, Choguel Maiga, multiplie les sorties médiatiques. Objectif, interpeller l’opinion internationale sur la difficulté ou impossibilité de la tenue des élections prochaines au Mali dans le délai indiqué. C’est-à-dire le 27 février 2022. Plusieurs raisons justifient cette position de Bamako. Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères, l’a réitéré lors d’un point presse durant sa visite au Maroc avec son homologue Nasser Bourrita.

L’insécurité, un frein aux élections prochaines au Mali

Selon, Abdoulaye Diop, la communauté internationale devrait faire preuve de réalisme en ce qui concerne les élections prochaines au Mali. Car plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour qu’elles puissent se tenir dans les normes requises. Et ce sont ses conditions indispensables que le gouvernement de tente d’instaurer pour le plus grand bien des maliens.

Outre cela, il ne sert à rien d’organiser des élections prochaines au Mali qui soient bâclées et qui aboutiraient une fois encore à des contestations. Parmi les autres obstacles principaux à la tenue effective des élections prochaines au Mali, le 27 février, Bamako évoque la dégradation sécuritaire dans le pays.

« Cette approche de dire que c’est dogmatique, c’est le 27 février ou rien, je crois qu’il faudra que vraiment nos partenaires prennent un peu de recul pour regarder l’ensemble de la situation », a exhorté Abdoulaye Diop. Et de poursuivre « un, il y a ce problème sécuritaire, deux, il y a les assises nationales et la refondation qui sont prévues au mois d’octobre ».

A lire aussi: ELECTIONS DE FÉVRIER 2022 AU MALI: UNE PROMESSE UTOPIQUE DES PUTSCHISTES ?

Un changement d’attitude

Dans son intervention, le ministre des affaires étrangères a fermement contesté l’attitude de la communauté internationale à leur égard. Il dénonce surtout, le fait qu’on pousse les autorités maliennes à faire exactement comme on le lui suggère. Ce qui revient à une main forcée que la junte au pouvoir ne saurait accepter.

Les réalités du côté de l’Etat malien doivent aussi être prises en compte pour la réussite de cette transition. « Les Maliens ont le sentiment que chaque fois c’est la communauté internationale ou les partenaires à l’extérieur du Mali qui nous donnent des prescriptions, qui nous donnent des solutions et souvent, ça ne marche pas », s’est indigné le ministre des affaires étrangères.

Par contre, pour accélérer un retour à l’ordre constitutionnel, il serait plutôt judicieux d’aider véritablement les maliens à trouver des solutions propres à leurs problèmes. « Le président Goïta est totalement engagé pour passer le pouvoir à un gouvernement élu. Mais cela doit se faire dans un cadre qui permette aux Maliens eux-mêmes, aussi, d’avoir leur mot à dire », a rassuré Abdoulaye Diop.

A lire aussi: TENSIONS MALI-FRANCE: MACRON DÉPLACE LE DÉBAT ET DÉZINGUE GOÏTA ET MAÏGA

 

El Professor

Previous

Transition au Soudan: aggravation de la brouille entre civils et militaires

Next

Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA) : création de la Togo Clothing Company

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Diomaye Faye

Bassirou Diomaye Faye et Vladimir Poutine veulent préserver l’espace CEDEAO 

Tony AMETEPE

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye s’est entretenu ce vendredi 22 novembre avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Les deux dirigeants ont échangé sur divers sujets dont la stabilité au Sahel et la situation en Afrique de l’ouest. Ils se sont convenus d’oeuvrer pour la préservation de l’espace CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique […]

Pastef

Sénégal : Le Pastef confirme sa domination avec 130 sièges sur 165 aux législatives anticipées

Tony AMETEPE

Au Sénégal, le Pastef, parti au pouvoir a largement remporté les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. La formation politique a obtenu plus des trois quarts des sièges de députés à ces élections, une victoire écrasante qui confirme sa domination. Les résultats officiels de ces élections ont été proclamés par la Commission nationale de […]

Abdoulaye Maïga

Mali: le général Abdoulaye Maïga nommé Premier ministre

Tony AMETEPE

Le général de division, Abdoulaye Maïga, a été nommé ce jeudi 21 novembre comme Premier ministre de transition. Il remplace ainsi Choguel Maïga, limogé par la junte. La nomination du nouveau Premier ministre a été annoncé par le ministre secrétaire général de la présidence, Alfousseyni Diawara, via un communiqué lu sur la radiotélévision du pays […]