samedi, mai 18 2024

Les prochaines élections législatives et régionales au Togo, prévues pour le 13 avril 2024, suscitent déjà des controverses politiques. L’annonce des autorités sur le nouveau découpage électoral a été vivement critiquée par l’opposition, en particulier par l’Alliance nationale pour le changement (ANC).

Selon ce parti d’opposition, le découpage électoral actuel pose problème en raison d’une sous-représentation des bastions électoraux de l’opposition, notamment dans le sud du pays. Pour le gouvernement togolais, ces élections représentent une opportunité de renforcer la démocratie et de promouvoir une représentation politique plus équilibrée et inclusive. Cependant, les critiques de l’opposition soulignent la nécessité d’une réforme électorale plus approfondie pour garantir l’intégrité et la légitimité du processus électoral.

Des inquiétudes de l’opposition sur l’équité et la transparence du processus électoral

L’ANC dénonce une augmentation du nombre de députés qui ne règle pas le problème fondamental de l’équité et de la transparence dans le processus électoral. Jean-Pierre Fabre, président de l’ANC, souligne que certains députés représentent deux à trois fois plus de populations que d’autres, ce qui contrevient au principe d’égalité énoncé dans la Constitution togolaise. Cette inéquité, selon lui, constitue une violation des valeurs démocratiques et compromet la légitimité du processus électoral.

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Le découpage électoral contesté soulève également des questions sur la représentativité démocratique au sein de l’Assemblée nationale. En effet, une distribution inégale de la représentation parlementaire peut entraîner un déséquilibre politique et compromettre la capacité du gouvernement à prendre des décisions équilibrées et représentatives des intérêts de l’ensemble de la population. En outre, cela pourrait nourrir un sentiment de méfiance à l’égard des institutions politiques et fragiliser la stabilité politique du pays.

Ces élections législatives seront couplées avec des élections régionales, une première dans l’histoire politique du Togo. Cette nouvelle configuration électorale souligne l’importance croissante des enjeux régionaux dans le paysage politique togolais. Toutefois, les contestations autour du découpage électoral risquent de compromettre la légitimité des résultats électoraux et de susciter des tensions sociales et politiques dans le pays.

 

Tony A.

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