Dans la journée, de ce jeudi 20 octobre, de violents heurts ont eu lieu à Ndjamena, la capitale tchadienne. Sont au cœur de ces scènes de violences, des forces de l’ordre et de nombreux manifestants. Ces derniers s’opposent surtout au maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Deby, comme président de la transition.
Ils contestent également la prolongation de la période de transition à deux ans. Rappelons-le, ce jeudi 20 octobre, symbolise en principe la fin des 18 mois que devrait durer la transition tchadienne. D’ailleurs, l’opposant Succès Masra a appellé la communauté internationale à ne plus reconnaître le régime de transition à partir de ce 20 octobre. Alors pour les partis politiques et associations de la société civile, il est chose légitime de manifester contre la continuation de la transition au Tchad.
D’énormes dégâts dus aux violents heurts
Même si à l’heure actuelle, un calme relatif est revenu dans la capitale, l’impact des violents heurts est encore visible. On aperçoit sur certaines rues, des pneus brûlés, des nuages de fumée, des barricades et des traces de tirs à balles réelles. En effet, les forces de l’ordre ont dû faire un usage de la force pour pouvoir disperser les manifestants.
« Jamais de mémoire de Tchadien, nous avions eu un tel carnage, c’est simplement bestial, animal, c’est inimaginable, c’est ignoble ; je n’ai pas de mot pour le dire. On ne se serait jamais attendus à ce que des forces de défense et de sécurité puissent tirer sur leur population », a dénoncé Max Loalngar, coordinateur des actions citoyennes de Wakit Tama.
En tout on dénombre une « cinquantaine de morts et une centaine de blessés. Un couvre-feu est donc instauré désormais entre 18 heures et 6 heures du matin. Il sera applicable jusqu’au « rétablissement total de l’ordre ».
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Des manifestations en principe interdites
Pour éviter que les manifestations de ce jeudi ne débouchent sur de violents heurts, les autorités tchadiennes avaient choisi d’interdire simplement les contestations. Malheureusement, l’interdiction a été bravée par les populations. Ils sont donc plusieurs personnes à sortir dans les rues de Ndjamena ou à Moundou, la deuxième ville du pays.
« Plus de 1 500 jeunes ont été entrainés et formés afin de faire des casses ciblées contre certains édifices publics et des personnalités de la République », avait précisé le communiqué du gouvernement. Au final, comme pressenti, ce sont des actes de violences qui ont prévalu dans les rues de la capitale tchadienne.
« Cette marche vise à créer une insurrection populaire et armée avec l’appui de forces extérieures afin de déstabiliser notre pays », dénonçait-il pour soutenir son refus d’autoriser cette manifestation.
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