La stabilité au Soudan du sud est une perceptive qui dépend de ces bonnes relations avec le soudan. En effet, l’enlisement de la situation au Soudan du Sud reste perceptible. Depuis son indépendance il y a neuf ans, le pays peine à se remettre de la guerre civile. Les violences se font persistantes malgré les accords de paix.
Après plusieurs prolongations de la période de pré-transition, les parties sud-soudanaises sont parvenues à un accord. A cet effet, un Gouvernement d’union nationale de transition a pu être formé le 22 février 2020. L’Accord de paix et de stabilité au Soudan du sud a permis à Riek Machar de retrouver son poste de Premier vice-Président. Mais, les efforts de progression ont été ralentis par l’éruption de la Covid-19. Alors, de nombreux points de l’accord de paix sont restés en suspens.
Un brin d’espoir pour la paix et la stabilité au Soudan du sud
Pour David Shearer, directeur de la mission de l’ONU au Soudan du Sud, les chances d’un retour véritable à la paix sont grandes. Il espère que le dialogue national bien qu’il soit long et pénible, soit porteur d’espoir pour le pays. Car, les citoyens se sont exprimés librement par rapport aux problèmes auxquels ils sont confrontés au quotidien.
« Cela a donné aux gens de tout le pays la possibilité de partager leur opinion sur l’avenir de ce pays avec une large participation à la conférence. Cela allait des leaders communautaires aux agriculteurs, en passant par les femmes, les jeunes et les chefs religieux », a déclaré David Shearer.
Pour le président Salva Kiir, les discussions entre les différents acteurs du pays ont permis d’évoquer la déception face au processus de paix et de stabilité au Soudan du sud. « Il faut nous remettre en question pour que le dialogue porte ces fruits », avait-il indiqué.
Une application difficile de l’accord
Selon l’analyste Jok Madut Jok, le processus de paix et de stabilité au Soudan du sud est en effet difficile à mettre en place. Cela tient au fait que les rancœurs et les violences subsistent. De plus, beaucoup de choses restent à effectuer ou à construire dans le pays.
La dissolution du parlement, qui doit permettre de nommer le nouveau parlement pour la période de transition, n’a toujours pas été décidée. En outre, la réunification des forces armées pour constituer une armée nationale de 83 000 hommes n’est toujours pas achevée.
« Pour le gouvernement d’union nationale formé depuis février, la prochaine étape est de mettre en œuvre cet accord. Cela veut dire stabiliser la situation sécuritaire en unifiant l’armée, réformer le parlement et construire une nouvelle constitution », a indiqué Jok Madut Jok.
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