Un état de catastrophe naturelle, c’est ce qu’a décrété Mahamat Idriss Déby Itno, le président de la transition, à la suite des récentes inondations au Tchad. En effet, ces dernières semaines, la capitale tchadienne est touchée par de fortes pluies qui ne sont pas sans conséquences pour les populations voire le pays tout entier.
Aussi, les deux fleuves qui traversent la capitale, le Chari et le Logone, ont débordé de leur lit. Cela rend encore ces inondations au Tchad plus difficile à supporter pour les populations riveraines. Par ailleurs, c’est l’angoisse dans plusieurs quartiers de la capitale. Comme pour de nombreux pays africains, surtout ceux du Sahel, l’été est la saison des pluies. Mais avec les changements climatiques de nombreux bouleversements sont constatés.
Des inondations au Tchad encore persistantes
Face aux inondations au Tchad, plusieurs habitants des quartiers de Ndjamena, ont été obligés de composer avec la montée des eaux. Beaucoup ont même malheureusement perdu tous leurs effets personnels. A certains endroits, les gens ont été contraints de quitter simplement leur domicile, tellement ils ont été envahis par les eaux. Mais la situation pourrait encore s’aggraver durant les jours à venir.
« D’importantes quantités d’eau convergent en ce moment vers le Lac Tchad, et causeront probablement plus de dégâts que ce qui a été déjà observé sur l’ensemble du territoire », a fait savoir dans son message à la nation, Mahamat Idriss Déby Itno.
Et de rajouter, « les zones les plus exposées sont la ville de Ndjamena et ses environs, les ouvrages existants n’ont pas été conçus sur la base de données météorologiques et hydrologiques actuelles, ce qui fait que la situation devient de plus en plus préoccupante ».
Lire Sur : SALEH KEBZABO PREMIER MINISTRE DE LA TRANSITION TCHADIENNE : LES RAISONS DE SON ACCEPTATION
Une réponse rapide du gouvernement
Pour le moment, environ 50 000 personnes ont abandonné leur domicile et ont dû aménager sur des sites apprêtés à cet effet. « Un plan de réponse du gouvernement est mis en place pour donner l’essentiel aux victimes des inondations. Je vous annonce qu’un état d’urgence sera institué pour mieux contenir et gérer cette situation de catastrophe naturelle », a déclaré le président de la transition tchadienne.
Il a surtout appelé la communauté internationale à l’aide pour résoudre aux mieux cette situation d’inondations au Tchad. « Je voudrais appeler les pays amis, et les partenaires techniques et financiers à soutenir les efforts du gouvernement », a-t-il sollicité. Pendant que les eaux continuent de monter, des forces de l’ordre ont été déployées pour aider les populations à évacuer.
« Le gouvernement n’a pas anticipé les choses à cause de la politique. Cela fait un mois et demi que je l’ai alerté. Chaque fois que je parle aux gens, ils disent : Mon père, on est au dialogue. Voilà comment on est arrivé à cette situation », a déploré pour sa part l’abbé Madou de la paroisse Walia Goré.
El Professor