mardi, février 18 2025

Hier mercredi, mercredi 12 octobre, le grand opposant Kebzabo Saleh, a été nommé comme Premier ministre de la transition tchadienne. Un choix qui n’a pas surpris grand monde. Pour certains c’est l’étonnement quand on se souvient de sa farouche opposition à feu Idriss Déby Itno.

Alors les interrogations se font persistantes. Qu’est ce qui a bien pu pousser l’opposant Kebzabo Saleh à se montrer favorable à travailler avec le nouveau président de la transition. Ceci quand on connait son engagement sur la scène politique durant des années. Se serait-il finalement laissé enrôler dans le camp de ses anciens adversaires politiques. Nourrit-il des ambitions politiques personnelles ?

L’opposant Kebzabo totalement impliqué pour son pays

Selon l’opposant Kebzabo, accepté de devenir le Premier ministre de la transition tchadienne est un choix murement réfléchi. « J’ai accepté cette lourde charge parce que je suis dans la transition, dans la pré-transition d’abord qui est en train de prendre fin, et puis dans la transition ensuite, depuis la mise en place du nouveau système. J’ai apporté ma contribution à tous les niveaux », a-t-il expliqué.

En clair, depuis le changement de régime, il a été dans les grandes batailles en participant à la préparation du dialogue lui-même en tant que vice-président du Codni [Comité d’organisation du dialogue national inclusif]. Il a également participé au pré-dialogue de Doha avec les politico-militaires pendant cinq mois et à tous les dialogues à Ndjamena.

« Je me suis impliqué à fond parce que j’y crois profondément. Et je pense que les Tchadiens ont là la seule opportunité de mon point de vue de se réconcilier, de faire en sorte que vraiment la page douloureuse du passé, on la tourne définitivement -et c’est possible-, et qu’on envisage l’avenir », a rajouté l’opposant Kebzabo Saleh.

Lire Aussi : TCHAD : SALEH KEBZABO DEVIENT LE NOUVEAU CHEF DU GOUVERNEMENT

Des élections crédibles dans 24 mois

Par ailleurs, l’opposant Kebzabo a mis en avant un autre facteur motivant l’ayant conduit à la tête du gouvernement de la transition. Il s’agit du défi de l’organisation dans les 24 mois à venir, des élections crédibles, libres, transparentes et surtout inclusives.

« Je me suis battu pendant 25 ans pour avoir des élections transparentes. J’en ai l’opportunité aujourd’hui et croyez-moi, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir et tout ce que dieu va me donner comme capacités pour faire en sorte que le Tchad ait enfin des élections transparentes et que le Tchad soit un pays exemplaire, sinon en Afrique centrale, du moins dans toute l’Afrique du point de vue de la démocratie ouverte », a affirmé le nouveau premier ministre.

Quant aux détracteurs, qui brandissent contre lui, la carte du ralliement avec l’ennemi d’hier, son message est clair. « J’avais une opposition politique farouche contre le président Déby [Idriss Déby Itno] qui est décédé, paix a son âme. Je ne veux pas transporter ce combat-là de père en fils ou de fils en père ».

A l’heure actuelle, les tchadiens doivent œuvrer de concert pour ramener au plus vite l’ordre constitutionnel. « C’est donc l’ensemble des Tchadiens qui sont interpelés. Il n’y en a pas qui vont rester sur la touche ou qui vont rester aux fenêtres pour parler. Il faut que tout le monde mette la main à la pâte. Et c’est ainsi qu’on aura des élections transparentes. C’est l’affaire de tous. C’est l’affaire de toutes les couches de population de notre pays. Ce n’est pas la faute d’une catégorie ou d’une infime minorité ».

 

El Professor

Previous

Soldats détenus au Mali : « Ces militaires sont bel et bien Ivoiriens », insiste Amadou Coulibaly

Next

Burkina Faso : Que faut-il attendre des assises nationales ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

violences sexuelles au travail, un fléau invisibilisé en Côte d'Ivoire

Côte d’Ivoire : Les violences sexuelles au travail, un fléau invisibilisé

Investigateur Africain

En Côte d’Ivoire, une récente enquête de l’École nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (Ensea) révèle une réalité alarmante : plus d’un travailleur sur deux est victime de violences sexuelles ou de harcèlement sur son lieu de travail. Derrière ces chiffres, des souffrances profondes et une omerta persistante. L’étude de l’Ensea révèle non seulement […]

Riz hybride à Madagascar : une solution miracle ou un piège économique ?

Riz hybride à Madagascar : une solution miracle ou un piège économique ?

Investigateur Africain

Le programme « Riz hybride », lancé par Madagascar avec l’appui de la Chine, suscite espoirs et doutes. L’initiative prévoit la distribution gratuite de semences hybrides à 1 400 agriculteurs, avec l’ambition d’atteindre l’autosuffisance rizicole d’ici 2025. Toutefois, cette stratégie, bien qu’ambitieuse, soulève des questions sur sa viabilité à long terme et ses impacts sociaux. […]

Déficit budgétaire au Sénégal : Le gouvernement mise sur l'austérité

Déficit budgétaire au Sénégal : Le gouvernement mise sur l’austérité

Investigateur Africain

Le gouvernement sénégalais a annoncé, lundi 17 février, une série de mesures d’austérité pour faire face à une crise budgétaire alarmante. Celle-ci est marquée par un déficit de plus de 12 % selon la Cour des comptes. Ahmadou Al Aminou Lo, secrétaire général du gouvernement, a dévoilé ces réformes sur la chaîne publique, insistant sur […]