Afin de ramener une paix quasi totale au Mali, les autorités de la transition ont relancé les négociations avec les jihadistes. Pour mener les échanges, le HCI (Haut Conseil islamique), a été mandaté. Va-t-il pouvoir réussir la difficile mission qui lui a été assignée ? L’État malien se montre optimiste.
Rappelons le, ces discussions avec les jihadistes ne sont pas les premières. Des négociations avaient déjà été entamées par les autorités maliennes. Etaient concernés, certains groupes de combattants liés à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Cette fois ci, les négociations sous la houlette du HCI, seront étendues, à l’échelle nationale. Une nouvelle qui pourrait bien réjouir plusieurs groupes terroristes.
Le HCI à la recherche d’un compromis
Pour restaurer la paix au Mali, le HCI va devoir ratisser large. La tâche qui lui a été assignée n’est pas de tout repos. Il s’agira principalement de faire cesser la guerre dans le pays entre trouvant des compromis entre autorités et groupes terroristes.
Comme interlocuteurs dans ces négociations, deux hommes ont été choisis. Il s’agit notamment d’Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim). Il est également affilié, à Aqmi. Amadou Kouffa, qui dirige la katiba Macina, est le second interlocuteur.
Un désir populaire
Moufa Haidara, chargé des négociations au sein du HCI, quant à lui estime qu’il est vital en ce moment de cesser de faire couler le sang des maliens. Alors le choix d’échanger avec ces deux personnes est bon signe. « Ce sont Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa qui occupent le terrain », a expliqué le négociateur du HCI.
« C’est une demande populaire, il ne s’agit pas de tergiverser. L’écrasante majorité de la population malienne l’a demandé avant même la transition », a précisé le ministre malien des Affaires religieuses et du Culte, Mamadou Koné.
Tout compte fait, avec le HCI, le gouvernement malien s’inscrit dans la continuité des négociations déjà ouvertes. Les désirs des populations martelés lors Dialogue national inclusif de 2019 sont surtout pris en compte. Cette manœuvre de négociation avec les jihadistes actifs au Mali est fortement dépréciée voir déconseillée par Paris à la junte au pouvoir.
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