samedi, janvier 18 2025

L’administration américaine s’est prononcée mardi 7 janvier sur les atrocités commises au Soudan, qualifiant les actes perpétrés par un groupe paramilitaire, les Forces de soutien rapide (FSR), de génocide. Selon le secrétaire d’État Antony Blinken, les FSR, ainsi que leurs alliés, ont été responsables de meurtres ciblés.

« Les Forces de soutien rapide et les milices alliées ont systématiquement assassiné des hommes et des garçons – même des nourrissons – sur une base ethnique, et ont délibérément ciblé les femmes et les filles de certains groupes ethniques pour les violer et leur faire subir d’autres formes de violence sexuelle brutale », a déclaré le secrétaire d’Etat américain dans un communiqué.

Un génocide sans conséquences juridiques immédiates

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Cette reconnaissance de génocide n’a pas de conséquences juridiques immédiates, mais elle vise à souligner la gravité des crimes commis et à exercer une pression sur les responsables. En conséquence, le département du Trésor a annoncé une série de sanctions contre les dirigeants des FSR, notamment Mohammad Hamdan Daglo Mousa, plus connu sous le nom de Hemedti, et sept entreprises liées au groupe paramilitaire. Ces sociétés sont accusées d’aider à financer le conflit et d’acheter du matériel militaire, prolongeant ainsi les souffrances des civils soudanais.

Genocide

Le Soudan est plongé dans une spirale de violence qui a non seulement fait des milliers de morts, mais a aussi forcé plusieurs personnes à fuir leurs maisons. En conséquence, la situation humanitaire est catastrophique, avec plus de 30 millions de personnes, dont une majorité d’enfants, nécessitant une aide d’urgence, selon l’ONU.

« Les mesures prises aujourd’hui par l’administration Biden constituent un premier pas important vers l’établissement de cette responsabilité, qui, espérons-le, pourra servir de levier à la fois pour dissuader de futurs crimes contre les droits de l’homme et pour aider à amener le FSR à traiter les négociations de cessez-le-feu avec plus de sérieux », a indiqué John Prendergast le cofondateur de The Sentry, un groupe de surveillance basé aux États-Unis.

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