Malgré la reprise de contrôle des forces fédérales, les combats continuent dans la province du Tigré. Ceux-ci ont principalement lieu dans les zones rurales de la province. Alors la situation peine à se normaliser après environ deux mois d’affrontements.
L’offensive lancée par le Premier ministre Abiy Ahmed contre les sécessionnistes du TPLF ne devait durer que quelques jours. Mais l’opération s’est éternisée plus que prévu. Elle a engendré de nombreux dégâts et fait de nombreux réfugiés. Et pour couronner le tout, les civils ont été pris en étau par les combats. Par conséquent la situation humanitaire dans la région du Tigré est désastreuse.
Des miliciens de la province du Tigré encore actifs
Selon les témoignages recueillis auprès des habitants, le nord de la province du Tigré reste encore en proie à des conflits. Les miliciens tigréens malgré leur défaite continuent de mener la résistance. La perte de leur mainmise sur plusieurs villes du Tigré, ne semble pas les dissuader.
Par conséquent, les campagnes de la province sont devenues leur nouveau terrain de chasse. Des affrontements ont donc été constatés aux abords de la ville de Shire. Il en est de même à l’est de la capitale provinciale Mekele.
Des conditions difficiles pour la province du Tigré
Même si les autorités éthiopiennes ont pris les mesures nécessaires pour assurer un retour à la normale, la reprise effective semble compliquée. Il est toujours impossible aux populations de retirer de l’argent. Internet et les communications sont encore coupés à Mekele.
Les autorités fédérales quant à elles assurent que les services de bases ont repris. Alors le doute persiste également sur la situation au nord de la province. S’agissant de l’assistance humanitaire, l’accès à la province de Tigré est encore restreint.
Pour l’heure, difficile de déterminer quelles zones sont sous contrôle gouvernemental et lesquelles sont aux mains du TPLF. Un véritable flou subsiste dans cette zone en Ethiopie.
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