Les élections de février 2022 au Mali, vont-elles se tenir dans les délais initialement prévus ? Les engagements internationaux pris par les autorités de la transition au Mali seront-ils respectés ? Ce sont là, les grandes questions que se posent les populations et les partenaires du Mali.
Le gouvernement malien par le biais de son premier ministre Choguel Maïga a tenté de clarifier sa position sur ces points cruciaux quant à l’avenir du pays. Même si, les élections de février 2022 au Mali, ont été l’élément fort de la reconnaissance internationale des putschistes au pouvoir, celui-ci est aujourd’hui relégué au second plan. Il semblerait que cette date, ne puisse être respectée comme il ne se doit par les autorités en places. Celles-ci évoquent plutôt un pragmatisme profitable au peuple malien.
Un report probable des élections de Février 2022 au Mali
D’après le numéro un du gouvernement, les élections de Février 2022 au Mali vont certainement subir un report. Celui-ci peut durer plusieurs semaines ou même des mois. Alors il est encore très difficile de s’accorder sur une date exacte. Et cette éventualité est à prendre fermement en compte.
« On pourrait tomber sur le 27 février, comme on peut avoir deux semaines, quelques mois de plus. Le plus important pour nous, c’est de tirer les leçons du passé », a fait savoir le premier ministre Choguel Maïga. Il invite par ailleurs à une meilleure compréhension de la situation actuelle dans laquelle se retrouve le Mali.
Face aux multiples contraintes ou réalités du terrain, seule une appréciation juste de la situation pourrait apporter les résultats escomptés. « Le gouvernement s’attache à respecter ses engagements, mais ce respect s’accompagne de réalisme parce qu’en politique, il faut être réaliste », a expliqué Choguel Maïga. Ceci dit, le report des élections de Février 2022 au Mali, est préférables à des élections bâclées ou débouchant sur de nouveau conflits.
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Une manœuvre de conservation du pouvoir
Pour bon nombre de partis politiques, l’évidence d’un report des élections de Février 2022 au Mali n’est pas du tout appréciée. Ils estiment que cette façon de procéder de la junte au pouvoir cache plutôt des manœuvres sournoises afin de s’éterniser. C’est-à-dire que l’organisation des assises et autres préalables ne visent qu’à faire repousser les élections de Février 2022.
De facto, les différentes démarches sus évoquées, rallongent la transition de manière indéfinie. Selon le chef du gouvernement malien, les assises nationales de la refondation se bornent plutôt à prendre en charge les principales revendications des populations. Et cela permet essentiellement de ne plus voir le peuple dans les rues une nouvelle fois. Par conséquent, les critiques actuelles sur l’éventuel report des élections de Février 2022, font justement parti du débat politique.
Pour Choguel Maïga, une nouvelle façon de faire s’impose. « Nous avons décidé d’avoir une démarche qui minimise les risques de contestation des élections. Il vaut mieux avoir quelques semaines de plus, même quelques mois de plus, que de retomber dans une crise qui nous met dans l’incertitude, peut-être avec un autre soulèvement, un autre coup d’État avec tout ce qui peut se profiler à l’horizon ».
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