Hier lundi 07 novembre 2022, les actions destinées à lutter efficacement contre le réchauffement climatique ont été une fois de plus au cœur des échanges. En effet, plus de 140 chefs d’État et de gouvernement se sont réunis à Charm-el-Cheikh dans le cadre de la COP 27. Les dirigeants africains pour leur part ont saisi l’occasion pour afficher clairement leur position et attentes vis-à-vis des pays pollueurs.
La Conférence de Charm el-Cheikh de 2022 sur les changements climatiques, dite COP 27, est une conférence internationale de l’Organisation des Nations unies qui se déroule du 6 au 18 novembre 2022. Sameh Shoukry, ministre égyptien des Affaires étrangères, en est le président. Elle réunit les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Elle constitue également la 17e réunion des parties au Protocole de Kyoto (CMP 17) et la quatrième réunion des parties à l’Accord de Paris de 2015 (CMA 4).
La COP 27, une occasion de réclamation
A entendre plusieurs présidents africains, les changements climatiques constituent une grande menace pour le continent noir qui en subit énormément l’impact des actions des pays riches. Alors cette injustice devrait cesser. Selon William Ruto, porte-parole du groupe Afrique à la COP27, l’adaptation aux effets du changement climatique couterait 50 milliards de dollars par an au continent d’ici à 2050. Par conséquent, il est déplorable que les promesses de financement des pays riches ne soient toujours pas encore tenues
« Les crises climatiques exceptionnelles de ces dernières années ont eu des effets dévastateurs de grande portée sur la survie de l’humanité. Les pays riches, grands pollueurs, sont les principaux auteurs de cette mise en danger de l’humanité », a exprimé Faustin-Archange Touadera, le président de la République centrafricaine.
Et de préciser « l’Afrique […] ne doit pas continuer à payer pour des crimes qu’elle n’a pas commis […]. Les pays riches doivent aider les pays pauvres à appliquer leur plan d’action nationale de réduction à caractère volontaire. »
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Des promesses de financement non tenues
Le président gabonais quant à lui a insisté sur la nécessité du financement des pays africains lors de cette COP 27. « La République gabonaise, comme les autres pays en développement, devrait pouvoir recevoir plusieurs centaines de millions de dollars, par an, issus de cette promesse. Ceci pour financer notre adaptation aux changements climatiques, notre juste transition énergétique et économique et pour récompenser nos efforts de séquestration nette de carbone », a-t-il déclaré
Macky Sall, le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine, emboite aussi la même ligne. Il défend le principe selon lequel la dette envers les pays africains devrait être honorée au plus vite, vue l’urgence que la situation revêt. « Il faut agir à Charm-el-Cheikh pour faire l’histoire et non la subir », a-t-il martelé dans son intervention à la tribune de cette COP 27.
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