samedi, juillet 27 2024

Du 23 au 27 octobre dernier, la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard était en visite au Mali. Elle a été bien accueillie par les autorités militaires de Bamako avec qui elle a longuement échangé. De nombreux sujets ont été abordés avec les différents interlocuteurs.

Il s’agit entre autres des allégations d’exactions contre les populations civiles, le niveau sécuritaire et bien d’autres. Soulignons que ces derniers mois, dans la lutte acharnée contre le terrorisme, nombreux sont les civils à être souvent pris au piège. Et l’armée malienne est accusée en complicité avec les troupes russes de Wagner de semer elle aussi la terreur. Dun autre coté les continuent leurs attaques sir les pauvres populations. Alors pour Agnès Callamard, cette visite au Mali était d’une certaine importance.

Des interlocuteurs ouverts

Selon Agnès Callamard, un esprit d’ouverture a prévalu avec les différentes personnes rencontrées dans le cadre de cette visite. « Nous avons vu la plupart des interlocuteurs, ils ont été ouverts, nous avons eu des discussions franches », a-t-elle fait savoir. Pour ce qui concerne les nombreux crimes évoqués, des efforts sont faits par les autorités pour situer les responsabilités. Ce qui constitue donc une bonne progression dans la lutte contre l’impunité.

« Nous avons aussi trouvé qu’il y avait eu des avancées certaines sur le cadre légal des crimes commis contre les populations civiles et sur la lutte contre l’impunité, y compris une circulaire qui permettrait que les militaires maliens soient traduits en justice devant des cours civiles, et ça, c’était pour nous un point très important ».

Lire Aussi : SOLDATS DÉTENUS AU MALI : « CES MILITAIRES SONT BEL ET BIEN IVOIRIENS », INSISTE AMADOU COULIBALY

Des obstacles à franchir estime Agnès Callamard

Même si les choses semblent aller dans le bon sens, les attentes sont encore multiples. La dégradation du niveau sécuritaire ces derniers jours rend la tâche encore plus difficile.

« Il y a encore de nombreux obstacles, il nous semble que les enquêtes menées, que ce soit, sur des exactions commises par les jihadistes ou des exactions commises par les forces militaires armées, que ces enquêtes avancent et progressent très peu, à part une, qui est celle d’Ogossagou », a indiqué Agnès Callamard.

Et d’expliquer « nous observons une hausse des incidents, une grande majorité sont attribués à des groupes associés à l’État islamique, en particulier à Ménaka et dans la région de Gao, mais il y a aussi des incidents qui sont très sérieux attribués aux forces militaires maliennes, comme celui de Moura ».

 

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