Ces derniers mois, la Sonacos (société nationale de commerce des oléagineux), la compagnie huilière nationale éprouve d’énormes difficultés à faire tourner ses usines. Ces dysfonctionnements sont provoqués par un sérieux manque d’arachides quand bien même la campagne arachidière bat actuellement son plein et jusqu’en Avril prochain.
Outre cette principale cause, les déboires de la Sonacos sont aussi dus à la mauvaise récolte des agriculteurs. A cela s’ajoute la rude la concurrence des acheteurs étrangers qui met en difficulté les producteurs d’huile implantés dans le pays.
De maigres stocks pour la Sonacos
Que ce soit à Diourbel ou dans les autres huileries de la Sonacos, le manque d’arachides fait fureur et impacte durement le fonctionnement de ladite société. Les emplois sont d’ailleurs menacés car certaines unités de transformation sont à l’arrêt faute de graines. Car les acheteurs étrangers ont acheté à des prix agressifs une grande partie des stocks.
« Cette année, on est à peu près à 2 500 tonnes au niveau de Diourbel. À cette date, l’année dernière, on avait récolté 36 000 tonnes. Les graines ont tardé à venir à cause de la spéculation du prix au niveau des producteurs. La raison pour laquelle la Sonacos s’est un peu réajustée », a expliqué Doudou Niang chef du service achats graines.
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Des solutions alternatives
Pour se sortir de cette situation, la compagnie huilière mise sur plusieurs solutions alternative. Elle mise entre autres sur une diversification de ces activités. A savoir la javellerie, la vinaigrerie et l’aliment de bétail. Ces activités connexes devraient permettre de pérenniser l’entreprise. Par ailleurs, elle mise également sur des accords particuliers avec les producteurs d’arachides pour avoir un droit de préférence. C’est à dire un minimum de graines garanti.
« Nous avons la contractualisation d’un système que nous avons mis en place entre la Sonacos et certains producteurs. Nous leur prêtons des semences à la veille de l’hivernage et après la récolte, ils nous remboursent les semences et nous vendent leur surplus de production », explique Modou Diagne Fada, directeur général de la Sonacos.
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