Suites aux récents accidents de circulation qu’a connu le pays, le gouvernement du Sénégal a pris de fortes mesures. Celles-ci n’ont pas manqué de faire réagir les transporteurs sénégalais, principalement touchés par les nouvelles mesures. Ils dénoncent surtout une inadéquation des décisions prises et un défaut de consultation de la part des autorités.
Pour rappel, dans la nuit de samedi au dimanche 8 janvier, les sénégalais ont été choqués par un accident meurtrier survenu dans le département de Kaffrine, à environ 250 km à l’est de Dakar. Le bilan avait fait état d’au moins 39 personnes décédées et 78 blessés graves rapidement pris en charge. Selon les autorités la collision des deux bus est arrivée suite à l’éclatement d’un pneu forçant le véhicule à quitter sa trajectoire. Donc la négligence des est surtout pointe1e du doigt.
Des transporteurs sénégalais en rogne
Pour les transporteurs sénégalais, la majorité des mesures prises par le pouvoir en place contre sur l’insécurité routière est assez critiquable. Ils estiment que plusieurs réalités propres au pays n’ont pas été prises en compte par le gouvernement. Est surtout décrié l’interdiction de l’importation de pneus d’occasion et celui de circuler la nuit pour les bus.
Alors pour protester contre ces décisions qu’ils trouvent injustes, les transporteurs sénégalais sont depuis le 17 janvier en grève illimitée. « Cette annonce, ça ne passe pas parce qu’avant de prendre des mesures sur les pneus, il faut d’abord parler avec la population », a laissé entendre Mor Diouf, mécanicien.
Lire Aussi : SÉCURITÉ ROUTIÈRE EN CÔTE D’IVOIRE : LE PERMIS À POINTS BIENTÔT RÉALITÉ ?
Des pneus neufs trop chères
Pour Zacharia Ndiaye, vendeur de pneus, le supplice est pareil. Car les pneus d’occasions sont largement majoritaires au Sénégal comparativement aux neufs qui coûtent plus chères pour les populations. « Les pneus neufs, un seul, ça peut coûter 50 000 ou bien 60 000. Un pauvre comme moi ne peut pas acheter ça… alors qu’un pneu d’occasion ça va être 10 000 ou 12 000 », a-t-il expliqué.
Au Sénégal, selon les professionnels du secteur, plus de 90 % des pneus en circulation sont de seconde main.
El Professor