Dans presque tous les secteurs, les citoyens togolais sont confrontés à une véritable flambée des prix. Autrement dit, le phénomène de la vie chère au Togo s’amplifie et ne laisse personne indifférent. L’annonce d’une hausse des prix des produits pétroliers à la pompe à concurrence de 15% à partir de ce mardi 29 mars 2022, a rajouté à la souffrance des ménages.
Selon le communiqué du gouvernement, les prix de vente au détail du carburant sur toute l’étendue du territoire national ont changé. Le super sans plomb est désormais à 595 F/litre, 550 F/litre pour le pétrole lampant à 550 F/litre, le gas-oil à 605 F/litre et 690 F/litre pour le mélange 2 temps. Les populations espèrent des mesures pour alléger considérablement cette vie chère au Togo.
Les raisons de cette vie chère au Togo
Si les togolais ont vu le prix de plusieurs produits grimpé, cela tient à plusieurs raisons. Face aux professionnels des médias, ce mardi, le gouvernement s’est longuement expliqué sur le réajustement du prix des produits pétroliers. Il estime que la vie chère au Togo est surtout due à l’impact des récents bouleversements dans le monde.
La subvention du gouvernement togolais a permis de limiter la casse jusque-là. « Si les prix sont maintenus à ce niveau depuis le 03 juillet 2021, c’est parce qu’il a eu de gros efforts fournis par le gouvernement sur instruction du Chef de l’Etat en bon père de famille », a expliqué le Ministre Kodzo Adedze du commerce.
Et de rajouter « aujourd’hui, si nous arrivons à ces augmentations, on va intégrer les deux facteurs notamment le plan mondial et la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui vient désagréger tout ce que nous avons pu mettre en place en terme de stabilité des prix ».
Lire aussi: VIE CHÈRE AU GHANA: LES POPULATIONS APPELLENT À UN CHANGEMENT DE RÉGIME
Des solutions au plus vite
Pour la ligue des consommateurs du Togo (LCT), La problématique de la vie chère au Togo ne trouve pas seulement sa source dans le conflit Russo-Ukrénien. Cela résulte également de la mauvaise orientation budgétaire. Alors, il serait très soulageant pour les populations que des mesures d’atténuation et d’accompagnement soient trouvées au phénomène persistant de la vie chère au Togo.
« Le gouvernement doit procéder à l’établissement d’un listing des produits de forte consommation dont les prix doivent être plafonnés afin d’éviter des spéculations aussi bien au niveau des grossistes que des détaillants », a recommandé dans son communiqué, Emmanuel SOGADJI, président de la LCT.
« Pour la disponibilité et la diminution des prix des céréales, l’ANSAT doit mettre sur les marchés ses stocks disponibles en attendant qu’elle soit réformée pour une meilleure prise en charge des enjeux de son existence », a-t-il poursuivi. La suspension ou la réduction de certaines taxes (TVM, Taxe d’habitation, frais de péage, tickets des marchés, etc.) sont également recommandées par la LCT. Avec ces mesures, elle estime qu’il y a de grandes chances pour que le panier de la ménagère ait un peu de répit.
Sandrine A