vendredi, juillet 26 2024

A quelques mois des législatives 2023 au Benin, les partis d’opposition sont encore en mauvaise posture. Tout porte à croire qu’ils se retrouvent une énième fois en difficulté. C’est à dire que leur chance de participation au prochain scrutin pourrait être réduite à nouveau pour un défaut de quitus fiscal.

En effet, selon le nouveau code électoral béninois, certaines conditions obligatoires doivent être remplies par les différents candidats. Pour participer aux législatives 2023, ils doivent être à jour de leurs impôts et obtenir, un quitus fiscal. Notons que, depuis l’accession de Patrice Talon au pouvoir, aucun parti d’opposition n’a pu se présenter aux élections législatives. La donne serait-elle différente pour cette fois ?

Les Démocrates presque prêts pour les législatives 2023

Du côté du parti Les Démocrates, grand parti de l’opposition, les tractations sont en bonne voie pour effectivement prendre part aux législatives 2023. Selon Komlan Léon Ahossi, deuxième vice-président du parti, tout est presque prêt. « Nous avons fait toutes les formalités et nous attendons les derniers réglages », a-t-il précisé. Mais un verrou reste encore à sauter.

« Il y a toujours un petit document, un argument qui vient déranger les partis d’opposition. Le quitus fiscal pose problème parce que, en fait, la loi, le code électoral prévoit qu’on se mette en règle et que l’administration fiscale nous rappelle les choses que nous n’avions pas pu observer, et en une seule fois. Ce sont sur ces remarques que nous traînons en ce moment et nous espérons vivement que, d’ici à mardi, on trouvera la formule pour les surmonter », a-t-il indiqué.

Lire Aussi : BÉNIN : L’OPPOSANTE RÉCKYA MADOUGOU INJUSTEMENT INCARCÉRÉE ?

Une lueur d’espoir

Même si quitus fiscaux semblent être un véritable obstacle pour les partis d’opposition, ils espèrent faire la différence. Ils estiment pouvoir parvenir à l’obtention d’un compromis politique pouvant décanter la situation cette fois ci. Ils dénoncent par ailleurs le fait que le je menant soit très souvent inégalitaire, et qu’un camp soit plus privilégié qu’un autre.

« Cela gêne la conscience collective que, à chaque fois qu’il y a élection, c’est toujours l’opposition qui a des ennuis. Cela devient gênant. Et nous pensons que nos dirigeants devraient en tenir un peu compte pour décrisper l’atmosphère sociale, et surtout pour soigner un peu le visage de notre pays à l’international, parce que ça prouve qu’il n’y a que l’opposition qui ne sait pas faire », a exprimé Komlan Léon Ahossi. « De toute façon, nous, nous pensons que d’ici à ce soir, demain avant le dépôt des dossiers, nous trouverons le consensus ».

 

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