Niger / Elections : « nous n’avons aucun doute sur notre victoire », assure Barké Moustapha
Barké Moustapha, le directeur de campagne du part le Moden Fa Lumana Africa assure l’opinion sur la victoire de Hama Amadou. Cette déclaration fait suite aux résultats du double scrutin du 27 décembre dernier vivement contestés par les partis de l’opposition. En effet, ils ont décidé de transmettre les recours à la cour constitutionnelle. Une manière donc de dénoncer les différentes manœuvres fallacieuses du gouvernement.
Selon les résultats globaux provisoires du premier tour des élections présidentielles et législatives au Niger – résultats contesté par les acteurs de l’opposition dont fait partie Barké Moustapha, le directeur de campagne du part le Moden Fa Lumana Africa – le candidat du parti au pouvoir s’est imposé en tête.
Toutefois, un second tour est prévu. Il se tiendra donc le 21 février 2021. Celui-ci opposera le candidat du PNDS, l’ex-ministre de l’Intérieur, Mohamed Bazoum, à l’ancien président et candidat du RDR Tchanji, Mahamane Ousmane.
D’énormes fraudes observées par Barké Moustapha
Pour la coalition de l’opposition Cap 20/21, la victoire du parti au pouvoir s’est faite de manière irrégulière. C’est-à-dire qu’il y a eu un sérieux bourrage d’urnes, des actes de corruption et surtout des achats de conscience.
« Dans certaines contrées les armes à feu ont été utilisées contre des électeurs et le personnel électoral afin de procéder au bourrage des urnes », a fait savoir la coalition dans son communiqué. Aussi, la rapidité dans la transmission des résultats est aussi pointée du doigt.
Le faible nombre de bulletins nuls en zone pastorale, comparativement à celles urbaines laisse également planer le doute sur la véracité des résultats.
Une complicité de la CENI
Selon la coalition de l’opposition, des membres de la Commission électorale seraient complices de cette supercherie électorale. D’autant plus que ces fraudes n’auraient pu se produire sans leurs implications. Par conséquent, elle exige que des mesures strictes soient prises contre ces fautifs.
« Nous avons adressé une lettre au président de la Céni pour demander que les présidents des Céni qui ont permis d’avoir des résultats de ce genre-là soient récusés pour le second tour », a déclaré Barké Moustapha, directeur de campagne du Moden Fa Lumana.
En ce qui concerne la sécurité au second tour, l’opposition exhorte le gouvernement à déployer des mesures fortes. Elle demande donc l’intervention de l’armée dans les zones d’insécurité afin de garantir un second tour transparent et apaisé.
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