Une affaire de trafic international de cocaïne en Côte d’Ivoire vient de connaître son dénouement avec des verdicts sévères prononcés à l’encontre de plusieurs accusés. Ce 7 mai 2024, le Pôle pénal économique d’Abidjan a rendu son jugement, condamnant 13 individus à la peine maximale de 10 ans de prison. Un coup de filet majeur dans le trafic de cocaïne dans le pays d’Alassane Ouattara.
Parmi eux figurent des acteurs clés du réseau, dont un narcotrafiquant espagnol et son complice colombien. Retour sur cette affaire d’envergure qui a secoué le pays et exposé quelques rouages complexes du trafic de drogue en Afrique de l’Ouest.
Les dessous d’un trafic international de cocaïne
L’affaire a éclaté au grand jour après des mois d’enquête et de surveillance discrète des autorités ivoiriennes. Le Pôle pénal économique d’Abidjan a été le théâtre de trois mois d’audiences tendues, révélant au grand public les détails choquants d’un réseau de trafic international de cocaïne opérant depuis la ville portuaire de San Pedro, au sud-ouest du pays.
Les 19 accusés, dont des personnalités locales influentes et des membres des forces de l’ordre, ont dû répondre d’accusations de trafic de drogue et d’association de malfaiteurs. Parmi les protagonistes de cette affaire, le cerveau du réseau, l’espagnol Miguel Devesa, et son bras droit colombien, Gustavo Valencia Sepulveda, ont été reconnus coupables des chefs d’accusation qui pesaient contre eux.
Leur condamnation à la peine maximale de 10 ans de prison envoie un message fort aux réseaux de narcotrafic opérant en Afrique de l’Ouest, démontrant la détermination des autorités ivoiriennes à lutter contre ce fléau.
Lire Aussi : SCANDALE DES DÉGUERPIS À BORIBANA : LA COLÈRE GRONDE À ABIDJAN
Des sanctions exemplaires : l’État ivoirien en quête de justice
La sévérité des peines prononcées par le tribunal témoigne de la volonté de l’État ivoirien de mettre un terme aux activités criminelles liées au trafic de drogue sur son territoire. Outre les peines de prison, des amendes conséquentes ont été infligées aux accusés, avec Miguel Devesa se voyant contraint de verser la somme record de 60 milliards de francs CFA à l’État ivoirien.
Cette décision marque une victoire significative dans la lutte contre le crime organisé et envoie un signal fort aux trafiquants de drogue et à leurs complices.
En dépit des résultats positifs de ce procès, la bataille contre le trafic de cocaïne en Côte d’Ivoire est loin d’être terminée. Les autorités ivoiriennes restent vigilantes et déterminées à poursuivre leur action pour démanteler les réseaux de narcotrafic et assurer la sécurité et la stabilité du pays.
Sandrine A.