Le président IBK, ancien président malien renversé mi-août par un coup d’Etat militaire, est rentré mercredi soir à Bamako après un séjour médical de deux mois aux Emirats arabes unis. Il a été accueilli par ses partisans à son arrivée.
Arrivant à son domicile privé, les véhicules cortège de l’ancien président IBK (Ibrahim Boubakar Keïta) entrent… L’ex-chef de l’Etat n’a pas été vu en personne, mais dehors, ses partisans se réjouissent.
Les partisans de IBK en liesse
« Je suis très très contente ! », s’exclame une dame qui attendait là depuis une heure. Le dispositif de sécurité de la maison de l’ancien président est renforcé. Un jeune commerçant lui souhaite aussi la bienvenue : « je lui souhaite la bienvenue, une meilleure santé, la guérison (…) qu’il reste dans son pays, comme un chef de famille… »
Arrêté par les militaires le 18 août, le président Keïta, 75 ans, avait démissionné quelques heures plus tard. Il a été détenu par la junte pendant plus de deux semaines. Pour recevoir des soins aux Emirats arabes unis, il a été autorisé à quitter le Mali le 5 septembre. Son départ à l’étranger pour des soins avait été décidé après une chute due, selon ses médecins, à un court accident vasculaire cérébral (AVC).
Les militaires avaient expliqué avoir autorisé son « évacuation sanitaire pour des raisons humanitaires pour une durée maximum d’un mois », un délai « extensible uniquement sur avis médical » et qui « ne pourrait excéder trois mois, auquel cas le suivi médical se fera au Mali ».
La page politique du président IBK tournée ?
C’est en bonne santé que l’ancien président est revenu. Après les soins reçus ne faut-il peut-être pas sur le plan politique le conjuguer tout de suite au passé. Un de ses soutiens venu l’accueillir, nous montre des photos collées à un calicot : « ce sont ma mère et mes enfants, on soutient tous IBK ! ».
Il faut souligner qu’au moment où les débuts du président de la transition Bah N’Daw sont plutôt laborieux, les prochains faits et gestes du président IBK seront observés à la loupe. Car il peut vouloir ne pas tourner cette page politique.
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