vendredi, juillet 26 2024

Les conducteurs de taxis-motos en Centrafrique ont du mal à joindre les deux bouts. Cette précarité, découle de l’interdiction qui leur est faite par le gouvernement de circuler. Alors ils tentent de se tourner vers d’autres activités pour gagner leur pain quotidien.

Ces derniers mois, la Centrafrique est confrontée à une insécurité orchestrée par la coalition de groupes rebelles dénommée (CPC). Ces derniers veulent à tout prix, renverser le régime du président réélu Faustin Archange Touadéra. Même si une contre-offensive est lancée par les forces armées centrafricaines et ses alliés contre eux, ils paralysent encore l’approvisionnement de la capitale Bangui.

Une vie difficile pour les motos-taxis en Centrafrique

Selon Abu Hassan, un conducteur de moto-taxi , l’interdiction à laquelle ils ont été contraints est insoutenable. Ceci tient du fait que les conducteurs de motos-taxis en Centrafrique sont privés de leur principale source de revenus. « Depuis qu’on m’a interdit de travailler comme moto-taxi, c’est vraiment devenu difficile. », avait-il confié.

Pour se faire un peu d’argent afin de pouvoir survivre, plusieurs motos-taxis ont dû se trouver d’autres activités. Il n’y a pas de sot métier dit-on. « On débroussaille chez les gens, on ramasse les ordures parfois. Tout ça, c’est une conséquence de la guerre », a déclaré Otniel, moto-taxi.

Une longue attente

Face à la persistance de l’interdiction, les conducteurs de motos-taxis en Centrafrique ne cessent de bouder cette mesure. Alors les autorités sont interpellées pour un retour rapide à la normale. « Vraiment, ça ne va pas. En plus dans le pays, tout est cher maintenant. Si tu ne travailles pas, c’est difficile », a déclaré Jean Kossamake, président de l’Association des motos-taxis.

Certains conducteurs de motos-taxis en Centrafrique ont du mal à avoir la patience nécessaire face à cette précarité. Alors ils ont préféré bravé l’interdiction du gouvernement quitte à en prendre des sanctions. « Ma moto a été confisquée. J’ai dû négocier et donner un peu d’agent pour qu’on me la rende », a affirmé Otniel.

Lire aussi : CENTRAFRIQUE: DES DISSENSIONS AU SEIN DE LA COD-2020

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