Alors qu’elle se prépare à accueillir la prestigieuse Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN 2024), la Côte d’Ivoire tient à conserver de manière durable un héritage de la CAN 2024. C’est le cas notamment de ses stades flambant neufs, des villages d’hébergement et bien d’autres. Grâce à ses nouvelles infrastructures, le pays espère ainsi au-delà de la compétition renforcer son positionnement dans la sous région ouest africaine.
Pour envisager sereinement l’avenir de ses infrastructures, le Comité d’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique (Cocan), a organisé un séminaire à Grand-Bassam. Occasion propice pour les acteurs de la société civile, les universitaires et organisateurs d’événements similaires de réfléchir à une vision audacieuse axée sur l’utilité sociale et économique de ces projets d’envergure. Dans cette perspective, la Côte d’Ivoire aspire à transformer radicalement son paysage, renforcer son développement socio-économique et offrir un héritage de la CAN 2024 à ses citoyens.
Un héritage de la CAN 2024 à tout prix
La CAN 2024 en Côte d’Ivoire est prévue du 13 janvier au 11 février. Pour offrir une CAN exceptionnel au continent, la nation ivoirienne a mis à disposition six stades et trois cités-dortoirs. Mais qu’adviendra-t-il de ces infrastructures de la CAN 2024 après la compétition. Pour le comité d’organisation, il faut trouver absolument une utilité sociale et économique à tout cela.
Ce qui constituerait un héritage de la CAN 2024 pour le pays. Car il serait déplorable de voir se reproduire en Côte d’Ivoire les scénarios déplorables du village d’athlètes des JO d’hiver 2014 de Sotchi dévoré par les plantes, tout comme Le bassin olympique des Jeux olympiques 2016 de Rio laissé à l’abandon.
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Anticiper l’avenir
« Le problème, c’est qu’on a construit des stades qui sont faits pour la CAN au lieu de faire des stades pour le développement du football tout court, qui ont des dimensions qui sont respectables mais qui aujourd’hui sont des défis. Donc, il faut trouver une utilité sociale et économique à tout cela et c’est possible de trouver si, comme vous le dites, on a l’argent. Mais il ne faut pas aussi penser que tout l’argent va venir de l’État », a expliqué Yacouba Konaté, professeur de philosophie et conseiller technique du Cocan.
Selon François Amichia, le président du Cocan, anticiper et laisser un héritage de la CAN 2024 est un enjeu crucial pour la Côte d’Ivoire. « C’est une question de responsabilité. Vous organisez un événement qui va se dérouler sur un mois, un événement que vous avez préparé durant de longs mois, de longues années. Qu’est-ce que ces infrastructures, ce personnel que vous avez formé, deviennent après la CAN ? Et là, ce ne sera pas une question d’un mois, ce sera une question d’une décennie ou de plusieurs décennies. »
Tony A.