samedi, juillet 27 2024

Pour faire face à la menace terroriste et les nombreux défis persistants posés par l’insécurité au Burkina Faso, le gouvernement s’est résolument engagé à renforcer ses efforts de guerre. Cependant, cette lutte coûteuse nécessite des ressources supplémentaires pour financer les opérations militaires et sécuritaires essentielles.

Ainsi, de nouvelles mesures fiscales ont récemment été mises en place pour mobiliser des fonds afin de soutenir les opérations de sécurité et de défense du pays. Cela s’est fait à travers l’entrée en vigueur de nouvelles taxes, depuis le 20 juillet, en soutien aux efforts de guerre du gouvernement. Bien que noble, la mesure a du mal à passer pour les associations de consommateurs.

Des efforts de guerre pesant pour les populations

Désormais au Burkina Faso, le coût des appels, messages et de la consommation de l’internet connaissent une augmentation de 5%. Chaque opération d’abonnement aux bouquets de chaines de télévision privées est majorée de 10%. En guise d’exemple un service qui coutait 1 000 francs CFA (environ 1,52 euros) coutera désormais, 1050 francs CFA pour cause d’efforts de guerre.

Lire Aussi : ALLÉGATIONS DE MASSACRE À MOURA : LE BURKINA FASO EXPRIME SA SOLIDARITÉ ENVERS L’ARMÉE MALIENNE

D’après la coalition des associations de consommateurs, les coûts supportés par les populations pour soutenir les efforts de guerre sont un peu excessifs. Ceci en raison de la cherté de vie qu’elles subissent déjà au quotidien. Par conséquent, les nouvelles augmentations auront certainement un impact sur le pouvoir d’achat des citoyens en agonie.

« Nous ne pouvons pas être contre l’effort de guerre, mais nous disons au gouvernement de faire attention. Les 5% viennent encore renchérir ses coûts. Il faut que ce soit soutenable », fait savoir Joseph Ouédraogo, membre de ladite coalition des associations de consommateurs. Selon Aboubacar Nacanabo, ministre de l’Économie et des finances, « cela va contribuer à la lutte contre le terrorisme ». Partant sur cette base les entreprises doivent renforcer leur dispositif de contrôle afin que les sommes collectées soient totalement reversées.

 

Sandrine A.

Previous

Stades et Hôtels : la Côte d’ivoire pense déjà à l’après CAN 2024

Next

Présidentielle 2023 au Gabon : la liste des candidats retenus désormais connue

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l'exportation du pétrole nigérien

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l’exportation du pétrole nigérien

Investigateur Africain

Le projet de relier les champs de pétrole d’Agadem au pipeline tchadien de Doba a refait surface, apportant une lueur d’espoir pour l’exportation du brut nigérien. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique relancée par la Sonidep lors du lancement de ses activités amont le 22 juin dernier. Le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké, […]

Le général Tiani dresse son bilan un an après le Coup d'État

Un an de transition au Niger : Le discours du Général Tiani passé au crible

Investigateur Africain

Cela fait tout juste un an ce vendredi 26 juillet que la junte militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a pris le pouvoir au Niger, renversant le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Pour marquer cet anniversaire, le général Tiani Abdourahamane, président du CNSP, a prononcé un discours jeudi soir sur […]

armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Investigateur Africain

Alors que le pays est dévasté par un conflit sanglant entre généraux rivaux depuis le 15 avril 2023, Amnesty International a lancé un appel urgent à l’ONU pour étendre l’embargo sur les armes à tout le Soudan. Un rapport accablant publié le 25 juillet 2024 révèle que des armes continuent d’affluer malgré les restrictions, exacerbant […]