Alors que les élections générales se profilent à l’horizon au Gabon, une partie de l’opposition politique monte au créneau pour exprimer ses inquiétudes et son mécontentement face aux conditions préélectorales. Cette démarche de l’opposition face aux médias le 21 juin dernier intervient suite à la non-publication du calendrier électoral.
Dans ce contexte politique un peu tendu, quelques partis d’opposition (la Plateforme Alternance 2023) ont fait part de leurs préoccupations concernant l’impartialité du processus électoral, et la transparence du scrutin à venir. Cette opposition, qui cherche à remettre en question le pouvoir en place, affirme que des mesures préjudiciables sont mises en œuvre pour restreindre leur participation et favoriser le parti au pouvoir. La tension monte alors que le pays se prépare à un moment crucial de sa vie démocratique.
Un flou entretenu par le pouvoir autour des élections générales
Selon la Plateforme Alternance 2023, il est étonnant que le calendrier électoral des élections générales à venir ne soit encore connu de tous. Surtout que le scrutin est censé se tenir avant la fin de cette année 2023. C’est-à-dire au plus tard le week-end du 26 août, vu que le mandat du président actuel Ali Bongo se termine le 27 septembre d’après la constitution du pays.
Par ailleurs, cette partie de l’opposition dénonce la mauvaise organisation de la récente révision des listes électorales ans le cadre de ces élections générales. « Ce que nous avons vu pendant l’enrôlement, c’était un véritable désastre, une véritable catastrophe. Il y a des Gabonais aujourd’hui qui n’ont pas pu s’enrôler. Donc nous allons apprécier le moment venu toutes ces situations. Et, certainement, au vu des résultats, nous aviserons », a exprimé François Ndong Obiang, président de la Plateforme Alternance 2023.
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De l’engouement comme jamais auparavant
« À deux mois pratiquement des élections, personne ne sait si elles sont générales, si elles sont couplées… On n’en sait rien. On dit que c’est le Centre des élections (CGE), mais je suis sûre que le CGE consulte le gouvernement. Donc, nous attendons du gouvernement qu’il organise les élections parce que c’est son travail à lui, c’est son devoir », a déclaré pour sa part Paulette Missambo, membre influente de la Plateforme et candidate déclarée à l’élection présidentielle.
Le ministère de l’Intérieur aussi affirme mettre les bouchées doubles pour être dans les temps dans l’organisation de ces élections générales au Gabon. « On a vu un engouement, car, fait nouveau, chacun pouvait s’inscrire dans la localité de son choix. Ensuite, les Gabonais ont compris les ressorts de la démocratie. Ça présage d’une possible forte participation », indique Thierry d’Argendieu Kombila, rapporteur au sein du CGE, représentant l’opposition.
Pour rappel, la Plateforme Alternance 2023, regroupe quatre candidats déclarés à la prochaine présidentielle.
Sandrine A.