samedi, juillet 27 2024

En Afrique du Sud, les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes continuent de faire son lot de fureur. Alors, lors de la célébration hier mardi 9 août, de la journée des femmes, les sud africains ont crié fort leur ras-le-bol. Il a aussi été question une nouvelle fois, de dénoncer l’incompétence de la police à pouvoir protéger les citoyens.

Pas plus tard que le jeudi 28 juillet dernier, dans la banlieue de Johannesburg, les populations ont été choquées par des violences sexuelles commises contre d’innocentes jeunes femmes. Celles-ci participaient à un tournage de clip dans une mine abandonnée dans la banlieue de Johannesburg, quand elles ont été lâchement attaquées par des miniers clandestins.

Les violences sexuelles, une seconde pandémie en Afrique du Sud

D’après le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, les violences sexuelles et sexistes à l’égard des femmes ont atteint un point de plus en plus inquiétant. De sorte que tous les jours on dénombre assurément un nouveau cas de viol. « Il ne passe pratiquement pas un jour sans qu’une femme ne soit attaquée, violée ou tuée par un homme. Cela doit cesser ! », a-t-il exhorté.

Contrairement aux années précédentes, les cas de violences sexuelles ont augmenté de 13%. Et cela témoigne fort bien de l’ampleur du phénomène. « Après le Covid-19, les violences sexistes et sexuelles sont la deuxième pandémie que nous devons affronter » a fait savoir le président Ramaphosa.

Lire aussi : VIOLS EN AFRIQUE DU SUD : UN NOUVEAU DRAME SECOUE LE PAYS

Le limogeage du ministre de la Police fortement attendu

Depuis un bon moment déjà, Bheki Cele, le ministre de la police est lui dans le viseur des populations. Il est surtout la cible de tous les mécontentements. Il lui est principalement reproché son inefficacité face à ce regain de criminalité contre les femmes.

« La police met souvent trop de temps pour enquêter sur ces cas de violences de genre … Et les auteurs de violences ne respectent pas vraiment les mesures d’éloignement, car ils savent qu’ils ne seront pas poursuivis », s’est plaint Thandiwe McCloy, de l’organisation People Opposing Women Abuse (POWA).

« Tout comme la Marche des femmes de 1956 a envoyé le signal que l’égalité des droits pour les femmes était un objectif important de la libération nationale, mettre fin à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des enfants est vital pour notre progrès national », a tenté de rassurer le président Cyril Ramaphosa.

 

Sandrine A

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