La corruption en Afrique du Sud continue de constituer une véritable gangrène pour les institutions et entreprises du secteur public. C’est ce qu’a révélé le rapport anti-corruption fournit par la Commission Zondo au président Cyril Ramaphosa. C’était hier au cours d’une cérémonie de remise officielle.
Soulignons que ladite commission a mené des enquêtes durant quatre ans sur les actes de corruptions et fraudes qui ont eu lieu sous la présidence Zuma. C’est-à-dire de 2009-2018. Ces recherches ont permis à la commission d’enquête de présenter un premier rapport accablant de même que des recommandations.
Une bataille farouche contre la corruption en Afrique du Sud
Pour les populations, premières victimes, des solutions radicales et concrètes doivent être trouvées à la corruption en Afrique du Sud. Les responsabilités doivent être véritablement situées afin que les auteurs de ces crimes soient punis conformément à la loi. Car ceux-ci ont abusé de la confiance qui était placé en eux.
Est donc pointé du doigt dans cette cabale judicaire, l’ancien président Zuma ainsi que certains de ces proches. On leur reproche surtout l’accaparement du pouvoir au détriment du bien-être de l’ensemble des citoyens. Dans plusieurs secteurs du pays, la corruption en Afrique du Sud est visible.
Alors depuis son arrivée au pouvoir, le président Cyril Ramaphosa n’a cessé de faire de la lutte contre la corruption en Afrique du Sud sa priorité. Alors la réception pour lui, de ce rapport anti-corruption constitue un signal fort. « Il s’agit d’un moment décisif dans l’effort de notre pays pour mettre définitivement fin à l’ère de l’emprise de l’État et pour restaurer l’intégrité, la crédibilité et la capacité de nos institutions », a-t-il déclaré.
Lire aussi: VIOLENCES EN AFRIQUE DU SUD: LE PRÉSIDENT CYRIL RAMAPHOSA ÉVOQUE LA THÈSE D’UN COMPLOT
Une capture d’État
D’après les éléments issus du document de 900 pages, l’ère zuma a été caractérisée par une capture de l’Etat. Et comme à l’accoutumé les sud-africains ont payé le lourd tribu. « Le coût le plus dévastateur et le plus durable de la capture de l’État et de la corruption est peut-être son effet sur la confiance du peuple sud-africain dans les dirigeants et les fonctionnaires en qui ils ont placé une grande confiance et une grande responsabilité », a expliqué le président Ramaphosa.
Et de rajouter « l’emprise de l’État a ébranlé la confiance des citoyens dans l’état de droit, dans les institutions publiques, dans les forces de l’ordre et, même dans une certaine mesure, dans le processus démocratique ». Ceci dit le travail de la Commission Zondo est plus que capital.
Notons que la première partie du rapport de la Commission Zondo est accessible au grand public. Pour ce qui est de la troisième et dernière partie du rapport elle sera publiée le 28 février 2022. Le rapport complet de la Commission sera soumis au Parlement d’ici le 30 juin 2022 avec une indication des intentions du président en ce qui concerne la mise en œuvre des recommandations pour en venir à bout de la corruption en Afrique du Sud.
«Ensemble, nous avons choisi la voie de la reconstruction et du renouveau, de la transparence et de la responsabilité, de la justice et de l’état de droit. Je suis convaincu que, quels que soient les défis, nous cheminerons ensemble sur ce chemin et nous l’emporterons», a rassuré le président.
Lire aussi: AFRIQUE DU SUD: L’INCARCÉRATION DE JACOB ZUMA MET LE FEU AUX POUDRES
El Professor