lundi, octobre 21 2024

Depuis plusieurs jours en Afrique du Sud, l’incarcération de Jacob Zuma suscite de nombreuses réactions. Il s’agit notamment des scènes de violences observées dans certaines localités du pays comme le KwaZulu-Natal et à Johannesburg. Alors l’armée a été déployée pour rétablir l’ordre avant qu’un chao véritable ne se crée.

Ce lundi, c’est sous un fond de violences que La Cour constitutionnelle réexamine sa sentence contre l’ancien président sud-africain. Ce dernier avait été condamné à 15 mois de prison ferme pour outrage à la justice. Il lui est reproché d’avoir refusé plus d’une fois de d’une commission d’enquête sur la corruption.

L’incarcération de Jacob Zuma sources de violences

Comme l’on pouvait s’y attendre, les soutiens de l’ex-président n’ont pas tardé à prendre d’assaut les rues suite à l’incarcération de Jacob Zuma. Mais très vite, les manifestations se sont transformées en pillages et incendies dans les provinces du Gauteng et du KwaZulu-Natal. Les manifestants exigent la libération de Jacob Zuma.

Pour apaiser les troubles qui ont saisi les deux provinces au cours des derniers jours, la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) a été déployé en renfort. Dans le même temps, la bataille judiciaire se poursuit entre la cour et les avocats de l’ancien président Zuma. Ils tentent par tout moyen d’obtenir la libération de leur client.

Selon la défense, l’incarcération de Jacob Zuma est teintée d’erreurs et d’irrégularités. Ceci tient du fait que Jacob Zuma ait été envoyé directement en prison sans même avoir été jugé. En clair, une procédure bâclée.

A lire aussi: AFRIQUE DU SUD: L’ÉTAU SE RESSERRE AUTOUR DE L’EX-PRÉSIDENT ZUMA

Une démocratie bien portante

Pour ses détracteurs, l’incarcération de Jacob Zuma prouve à juste titre l’existence d’une démocratie en bonne santé en Afrique du Sud. En clair l’ex-président mérite bien le châtiment ordonné par la cour constitutionnelle. Et cette fois si, il ne peut plus se dérober à la prison comme à son habitude avec de nombreux recours.

« On espère que cela envoie un signal fort à tous les corrompus de ce pays. Quand l’heure est venue de faire face à la justice, il est inutile d’être aussi fuyant que l’ancien président parce qu’ils pourraient bien finir comme lui en prison », a déclaré Neeshan Balton, directeur La fondation Ahmed Kathrada.

Âgé de 79 ans, l’ancien président sud-africain fait l’objet de plusieurs autres poursuites judiciaires pour corruption et autres motifs.

A lire aussi: AFRIQUE DU SUD: CONDAMNÉ À 15 MOIS DE PRISON, JACOB ZUMA A CINQ JOURS POUR SE RENDRE

 

Sandrine A

Previous

Afrique francophone: Martial Akakpo parmi le Top 100 des avocats d’affaires les plus influents

Next

Nouveau code électoral sénégalais: les articles L31 et L32 agitent l’opposition

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Général Toumba : « Chaque citoyen est un soldat » dans la lutte contre le terrorisme au Niger

Général Toumba : « Chaque citoyen est un soldat » dans la lutte contre le terrorisme au Niger

Investigateur Africain

Dans un contexte régional marqué par une instabilité croissante, les autorités militaires du Niger intensifient leur campagne de sensibilisation pour renforcer la vigilance citoyenne face aux menaces terroristes. Le Général Toumba Mohamed, ministre de l’Intérieur, a lancé un appel clair et solennel à la population nigérienne : « chacun d’entre nous est devenu aujourd’hui un […]

Hydrocarbures : Le Niger et l'Algérie accélèrent leurs projets agziers et pétroliers

Hydrocarbures : Le Niger et l’Algérie accélèrent leurs projets gaziers et pétroliers

Investigateur Africain

Le Niger et l’Algérie intensifient leur coopération dans le secteur des hydrocarbures, avec un accent particulier sur le pétrole et le gaz. Le week-end dernier, Sahabi Oumarou, ministre nigérien du Pétrole, s’est rendu à Alger pour rencontrer son homologue algérien, Mohamed Arkab. Cette visite, la deuxième en quelques semaines, témoigne de la montée en puissance […]

Législatives anticipées au Sénégal : Les partis politiques se réorganisent

Législatives anticipées au Sénégal : Les partis politiques se réorganisent

Investigateur Africain

À deux mois des élections législatives anticipées prévues pour le 17 novembre 2024, le paysage politique sénégalais connaît une reconfiguration significative. Entre alliances stratégiques et repositionnements, les partis s’activent pour soumettre leurs listes de candidats avant la date limite fixée par le ministère de l’Intérieur. L’une des principales évolutions de ces dernières semaines est l’alliance […]