samedi, juillet 27 2024

Depuis plusieurs jours en Afrique du Sud, l’incarcération de Jacob Zuma suscite de nombreuses réactions. Il s’agit notamment des scènes de violences observées dans certaines localités du pays comme le KwaZulu-Natal et à Johannesburg. Alors l’armée a été déployée pour rétablir l’ordre avant qu’un chao véritable ne se crée.

Ce lundi, c’est sous un fond de violences que La Cour constitutionnelle réexamine sa sentence contre l’ancien président sud-africain. Ce dernier avait été condamné à 15 mois de prison ferme pour outrage à la justice. Il lui est reproché d’avoir refusé plus d’une fois de d’une commission d’enquête sur la corruption.

L’incarcération de Jacob Zuma sources de violences

Comme l’on pouvait s’y attendre, les soutiens de l’ex-président n’ont pas tardé à prendre d’assaut les rues suite à l’incarcération de Jacob Zuma. Mais très vite, les manifestations se sont transformées en pillages et incendies dans les provinces du Gauteng et du KwaZulu-Natal. Les manifestants exigent la libération de Jacob Zuma.

Pour apaiser les troubles qui ont saisi les deux provinces au cours des derniers jours, la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) a été déployé en renfort. Dans le même temps, la bataille judiciaire se poursuit entre la cour et les avocats de l’ancien président Zuma. Ils tentent par tout moyen d’obtenir la libération de leur client.

Selon la défense, l’incarcération de Jacob Zuma est teintée d’erreurs et d’irrégularités. Ceci tient du fait que Jacob Zuma ait été envoyé directement en prison sans même avoir été jugé. En clair, une procédure bâclée.

A lire aussi: AFRIQUE DU SUD: L’ÉTAU SE RESSERRE AUTOUR DE L’EX-PRÉSIDENT ZUMA

Une démocratie bien portante

Pour ses détracteurs, l’incarcération de Jacob Zuma prouve à juste titre l’existence d’une démocratie en bonne santé en Afrique du Sud. En clair l’ex-président mérite bien le châtiment ordonné par la cour constitutionnelle. Et cette fois si, il ne peut plus se dérober à la prison comme à son habitude avec de nombreux recours.

« On espère que cela envoie un signal fort à tous les corrompus de ce pays. Quand l’heure est venue de faire face à la justice, il est inutile d’être aussi fuyant que l’ancien président parce qu’ils pourraient bien finir comme lui en prison », a déclaré Neeshan Balton, directeur La fondation Ahmed Kathrada.

Âgé de 79 ans, l’ancien président sud-africain fait l’objet de plusieurs autres poursuites judiciaires pour corruption et autres motifs.

A lire aussi: AFRIQUE DU SUD: CONDAMNÉ À 15 MOIS DE PRISON, JACOB ZUMA A CINQ JOURS POUR SE RENDRE

 

Sandrine A

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