jeudi, février 13 2025

Tout comme son prédécesseur, le Premier ministre par intérim du Mali, le colonel Abdoulaye Maïga, a lui aussi une verve assez virulente. Et la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, en a été grand témoin le samedi 24 septembre dernier. Dans son adresse, l’autorité malienne s’en est violemment prise au gouvernement français ainsi qu’à ses homologues africains.

Sont en ligne de mire, le président nigérien Mohamed Bazoum et le chef d’État ivoirien Alassane Ouattara. Le nouveau président en exercice de la Cédéao, Umaro Embalo est aussi embarqué dans la déferlante du pouvoir de la transition malienne. Il en est de même pour Antonio Guterres, qui n’a pas non plus échappé à la critique des autorités maliennes. Pour l’opposition malienne, cette intervention d’Abdoulaye Maïga ne sied pas du tout. Donc elle n’a pas hésité à exprimer sa désapprobation voire son indignation à la suite de ces propos.

Les propos d’Abdoulaye Maïga, un total mépris

Selon Babarou Bocoum, secrétaire politique du bureau politique national du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), il y a péril dans la demeure. Car le colonel Abdoulaye Maïga a cruellement manqué de décence à tout le corps diplomatique. Alors qu’en réalité priorité aurait dû être accordée à la découverte de solutions propices pour le pays.

Au contraire, le Premier ministre malien par intérim a choisi plutôt d’enfoncer plus le pays dans son marasme. Ce qui est donc inconcevable. « Au lieu d’appeler les amis du Mali à accompagner le Mali avec un discours responsable. On s’en prend toujours à des gens à tort ou à raison sans que cela puisse apporter une solution aux problèmes que nous connaissons. »

« Tenir des propos au mépris de tous les corps diplomatiques en s’en prenant à n’importe qui et à tous les étages, ce n’est pas une politique qui honore notre pays, ce n’est pas dans l’intérêt du Mali », a dénoncé Babarou Bocoum.

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Des accusations sans preuves

Pour d’autres opposants comme Ismaël Sacko, le président du Parti socialiste démocrate africain (PSDA), les militaires maliens au pouvoir ne font tout le temps que la grande gueule. C’est à dire qu’ils multiplient les sorties médiatiques sans pour autant apporter la preuve de leurs allégations, surtout en ce qui concerne la France, l’allié d’hier devenu grand rival. Et c’est ce qu’a fait une fois de plus, le colonel Abdoulaye Maïga.

« Cela fait presque un mois que partout, sur tous les toits, ils ont crié qu’ils ont des preuves concrètes contre la France. Ils ont eu l’opportunité de s’exprimer devant les Nations unies pour faire un show. Pourquoi n’ont-ils pas présenté une seule preuve convaincante ? Ils ont préféré faire des allégations et terminer par des menaces », a déclaré Ismaël Sacko.

« Nous avons vu un Premier ministre et un gouvernement ingrat, arrogant, imbus qui a préféré brandir les muscles et les menaces comme un coup d’épée dans le lot, sans effet », a-t-il aussi rajouté. Ces comportements s’apparentent simplement à de l’inconstance et à de l’immaturité de la part de l’État malien.

 

El Professor

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