Le climat sécuritaire en Centrafrique est toujours tendu. En effet, la coalition des rebelles continue de semer la terreur et surtout la psychose auprès des populations. Cette situation d’extrême insécurité paralyse le cours normal de plusieurs activités. Et cela n’est pas sans conséquences.
En rappel, les élections présidentielles et législatives en Centrafrique se sont déroulées le 27 décembre dernier. Elles ont été émaillées par des perturbations dans plusieurs villes du pays. C’est à dire une tentative de déstabilisation amorcée par une nouvelle coalition de rebelles à quelques jours des échéances électorales, dégradant ainsi le climat sécuritaire en Centrafrique.
Selon la communauté internationale et le gouvernement centrafricain l’ancien président François Bozizé serait l’instigateur de ses troubles. Pour le moment les citoyens sont dans l’attente des résultats définitifs de l’élection présidentielle.
Une situation inquiétante
Face aux violences et à l’insécurité qui règne dans le pays, beaucoup de personnes ont choisi de quitter le pays. Ils ont donc trouvé refuge dans les pays voisins. Il s’agit entre autres de la République Démocratique du Congo, du Tchad Congo et du Cameroun.
En raison de la peur, plus de 30000 personnes ont fui la république centrafricaine vers les pays. Aussi, plus de 60000 sont déplacés à l’intérieur du pays. « C’est une situation qui nous inquiète », a fait savoir Romain Desclous, porte-parole du HCR pour l’Afrique de l’ouest et du centre.
Face à cet climat sécuritaire en Centrafrique, la préoccupation est d’autant plus grande du fait que ces personnes ont fui en emportant avec elles juste le strict minimum. A cela s’ajoute leurs besoins en eau, en médicaments et autres. Alors on doit leur venir en aide au plus vite.
Des déplacements difficiles en raison du climat sécuritaire en Centrafrique
A cause de l’insécurité qui fait loi dans le pays, les déplacements sont compliqués pour les populations. Et l’impact se ressent aisément sur les activités économiques et dans l’agriculture. En conséquence, les prix des denrées alimentaires ont flambés ces derniers jours.
S’agissant des routes pour se rendre à l’intérieur du pays, elles sont aussi impraticables à cause du climat sécuritaire en Centrafrique. « La route était vraiment calme, il n’y avait pas de véhicule qui passaient.
Les gens n’étaient pas en ville, ils étaient dans la brousse parce que les assaillants, les rebelles, sont partout », a indiqué Petit Delphin Kotto, représentant de la société civile.
« Je suis coincé, et je ne suis pas le seul, il y a des milliers de gens qui sont bloqués. On a pris une chambre à l’hôtel, mais on est au bout là : on n’a plus d’argent, on n’avait pas prévu de vivre ici ! », s’exaspère Abi Ngomateke.
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