Assemblée nationale sénégalaise: bras de fer entre opposition parlementaire et majorité
L’assemblée nationale sénégalaise a été le théâtre ce vendredi 25 juin 2021, d’une forte divergence d’opinions entre majorité et opposition parlementaire. Au cœur de ces remous, des projets de modification du Code pénal et du Code de procédure pénale soumis aux députés.
Ces nouveaux textes sont interprétés diversement par les deux parties en présence. Ce qui a donc alimenté intensément le conflit. Pour le camp majoritaire, il ne s’agit que de nouvelles mesures visant à renforcer davantage la lutte contre le terrorisme. L’opposition quant à elle, évoque une large restriction du droit à manifester. Pour éviter tout débordement, un important dispositif sécuritaire a même été déployé aux abords de l’assemblée nationale sénégalaise.
Une lutte plus efficace contre le terrorisme
S’il y a un fléau qui gangrène sérieusement la sous-région ouest africaine, c’est le terrorisme. Et c’est contre lui que le gouvernement sénégalais voudrait davantage s’armer afin de mieux protéger les citoyens. Alors, il lui est nécessaire de faire une mise à jour des textes afférents à cette matière. Ceux-ci portent notamment sur le financement du terrorisme ou encore la piraterie maritime.
Pour le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, l’opposition serait en tort. Elle ne chercherait qu’à jeter du discrédit sur les projets à examinés et à créer de la désinformation systématique. D’où ces tensions à l’assemblée nationale sénégalaise. Quoi qu’il en soit le véritable enjeu demeure le terrorisme qui monte en puissance.
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Une assemblée nationale sénégalaise divisée
Selon l’opposition, ces nouveaux projets de loi constituent un prétexte pour les museler davantage en ce qui concerne leur liberté de manifester. Elle estime que ces nouvelles règles serviraient à restreindre leur champ d’action. Car disent-ils, les troubles à l’ordre public ne doivent pas du tout être assimilés au terrorisme.
Et c’est cette perception que tente de donner la majorité à ces projets de modification sur la définition d’association de malfaiteurs et la définition des actes terroristes. L’opposition parlementaire estime par ailleurs que ces textes sont liberticides. Chose qu’elle ne saurait cautionner. Pour l’instant le calme semble revenu à l’assemblée nationale sénégalaise. Les prochains jours nous aviserons sur les postures des deux parties.
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Sandrine A