vendredi, juillet 26 2024

L’assemblée nationale sénégalaise a été le théâtre ce vendredi 25 juin 2021, d’une forte divergence d’opinions entre majorité et opposition parlementaire. Au cœur de ces remous, des projets de modification du Code pénal et du Code de procédure pénale soumis aux députés.

Ces nouveaux textes sont interprétés diversement par les deux parties en présence. Ce qui a donc alimenté intensément le conflit. Pour le camp majoritaire, il ne s’agit que de nouvelles mesures visant à renforcer davantage la lutte contre le terrorisme. L’opposition quant à elle, évoque une large restriction du droit à manifester. Pour éviter tout débordement, un important dispositif sécuritaire a même été déployé aux abords de l’assemblée nationale sénégalaise.

Une lutte plus efficace contre le terrorisme

S’il y a un fléau qui gangrène sérieusement la sous-région ouest africaine, c’est le terrorisme. Et c’est contre lui que le gouvernement sénégalais voudrait davantage s’armer afin de mieux protéger les citoyens. Alors, il lui est nécessaire de faire une mise à jour des textes afférents à cette matière. Ceux-ci portent notamment sur le financement du terrorisme ou encore la piraterie maritime.

Pour le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, l’opposition serait en tort. Elle ne chercherait qu’à jeter du discrédit sur les projets à examinés et à créer de la désinformation systématique. D’où ces tensions à l’assemblée nationale sénégalaise. Quoi qu’il en soit le véritable enjeu demeure le terrorisme qui monte en puissance.

A lire aussi: SÉNÉGAL: LA TENSION EST ENCORE VIVE ENTRE LE CAMP SONKO ET LE GOUVERNEMENT

Une assemblée nationale sénégalaise divisée

Selon l’opposition, ces nouveaux projets de loi constituent un prétexte pour les museler davantage en ce qui concerne leur liberté de manifester. Elle estime que ces nouvelles règles serviraient à restreindre leur champ d’action. Car disent-ils, les troubles à l’ordre public ne doivent pas du tout être assimilés au terrorisme.

Et c’est cette perception que tente de donner la majorité à ces projets de modification sur la définition d’association de malfaiteurs et la définition des actes terroristes. L’opposition parlementaire estime par ailleurs que ces textes sont liberticides. Chose qu’elle ne saurait cautionner. Pour l’instant le calme semble revenu à l’assemblée nationale sénégalaise. Les prochains jours nous aviserons sur les postures des deux parties.

Autre sujet intéressant : CHÔMAGE AU SÉNÉGAL: RAS LE BOL DES JEUNES DE KÉDOUGOU

Sandrine A

Previous

SHARE AFRICA : la plateforme lance son forum digital « Afrique positive, Afrique du XXIe siècle »

Next

Mali: Boubou Cissé ne fait plus mystère de ses ambitions politiques

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l'exportation du pétrole nigérien

Pipeline Niger-Tchad-Cameroun : Un nouveau souffle pour l’exportation du pétrole nigérien

Investigateur Africain

Le projet de relier les champs de pétrole d’Agadem au pipeline tchadien de Doba a refait surface, apportant une lueur d’espoir pour l’exportation du brut nigérien. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique relancée par la Sonidep lors du lancement de ses activités amont le 22 juin dernier. Le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké, […]

Le général Tiani dresse son bilan un an après le Coup d'État

Un an de transition au Niger : Le discours du Général Tiani passé au crible

Investigateur Africain

Cela fait tout juste un an ce vendredi 26 juillet que la junte militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a pris le pouvoir au Niger, renversant le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Pour marquer cet anniversaire, le général Tiani Abdourahamane, président du CNSP, a prononcé un discours jeudi soir sur […]

armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Armes au Soudan : Amnesty International exige un embargo total

Investigateur Africain

Alors que le pays est dévasté par un conflit sanglant entre généraux rivaux depuis le 15 avril 2023, Amnesty International a lancé un appel urgent à l’ONU pour étendre l’embargo sur les armes à tout le Soudan. Un rapport accablant publié le 25 juillet 2024 révèle que des armes continuent d’affluer malgré les restrictions, exacerbant […]