mercredi, mai 1 2024

L’assemblée nationale sénégalaise a été le théâtre ce vendredi 25 juin 2021, d’une forte divergence d’opinions entre majorité et opposition parlementaire. Au cœur de ces remous, des projets de modification du Code pénal et du Code de procédure pénale soumis aux députés.

Ces nouveaux textes sont interprétés diversement par les deux parties en présence. Ce qui a donc alimenté intensément le conflit. Pour le camp majoritaire, il ne s’agit que de nouvelles mesures visant à renforcer davantage la lutte contre le terrorisme. L’opposition quant à elle, évoque une large restriction du droit à manifester. Pour éviter tout débordement, un important dispositif sécuritaire a même été déployé aux abords de l’assemblée nationale sénégalaise.

Une lutte plus efficace contre le terrorisme

S’il y a un fléau qui gangrène sérieusement la sous-région ouest africaine, c’est le terrorisme. Et c’est contre lui que le gouvernement sénégalais voudrait davantage s’armer afin de mieux protéger les citoyens. Alors, il lui est nécessaire de faire une mise à jour des textes afférents à cette matière. Ceux-ci portent notamment sur le financement du terrorisme ou encore la piraterie maritime.

Pour le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, l’opposition serait en tort. Elle ne chercherait qu’à jeter du discrédit sur les projets à examinés et à créer de la désinformation systématique. D’où ces tensions à l’assemblée nationale sénégalaise. Quoi qu’il en soit le véritable enjeu demeure le terrorisme qui monte en puissance.

A lire aussi: SÉNÉGAL: LA TENSION EST ENCORE VIVE ENTRE LE CAMP SONKO ET LE GOUVERNEMENT

Une assemblée nationale sénégalaise divisée

Selon l’opposition, ces nouveaux projets de loi constituent un prétexte pour les museler davantage en ce qui concerne leur liberté de manifester. Elle estime que ces nouvelles règles serviraient à restreindre leur champ d’action. Car disent-ils, les troubles à l’ordre public ne doivent pas du tout être assimilés au terrorisme.

Et c’est cette perception que tente de donner la majorité à ces projets de modification sur la définition d’association de malfaiteurs et la définition des actes terroristes. L’opposition parlementaire estime par ailleurs que ces textes sont liberticides. Chose qu’elle ne saurait cautionner. Pour l’instant le calme semble revenu à l’assemblée nationale sénégalaise. Les prochains jours nous aviserons sur les postures des deux parties.

Autre sujet intéressant : CHÔMAGE AU SÉNÉGAL: RAS LE BOL DES JEUNES DE KÉDOUGOU

Sandrine A

Previous

SHARE AFRICA : la plateforme lance son forum digital « Afrique positive, Afrique du XXIe siècle »

Next

Mali: Boubou Cissé ne fait plus mystère de ses ambitions politiques

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Scrutin double au Togo : Les citoyens en attente, la Céni sous pression

Suspense électoral au Togo : Les citoyens en attente, la Céni sous pression

Investigateur Africain

Hier lundi 29 mars, les togolais ont répondu présents à l’appel des urnes pour élire leurs députés et conseillers régionaux. C’était à travers un scrutin combiné. Dans l’ensemble, le processus électoral s’est déroulé dans le calme et la sérénité sur l’ensemble du territoire. Les citoyens se sont rendus aux 14 271 bureaux de vote disséminés […]

Elections législatives et régionales : Les Togolais expriment leur choix dans le calme et la sérénité

Elections législatives et régionales : Les Togolais expriment leur choix dans le calme et la sérénité

Investigateur Africain

Ce lundi 29 avril 2024 restera gravé dans l’histoire politique du Togo comme une journée où la démocratie a été célébrée dans le calme et la sérénité. Les citoyens togolais se sont rendus massivement aux urnes pour participer au double scrutin, à savoir les élections législatives et régionales. Dans l’ensemble du pays, le processus électoral […]

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Scandale Alimentaire au Sénégal : Nestlé accusé de mettre du sucre dans les bouillies pour bébé

Investigateur Africain

Depuis la révélation de l’ONG suisse Public Eye sur la présence de sucre ajouté dans les produits infantiles Nestlé destinés aux pays à faibles revenus, dont le Sénégal, une polémique enfle sur les réseaux sociaux. Les internautes sénégalais réclament le retrait de ces produits du marché, mettant en avant les risques pour la santé des […]