Un assaut final au Tigré est bientôt prévu par le gouvernement éthiopien. Malgré les appels incessants de la communauté internationale à un cessez le feu en Tigré, le Premier ministre Abiy Ahmed continue dans sa lancée. Il maintient son assaut final au Tigré, précisément sur la capitale tigréenne, Mekele. Les civils pourraient se retrouver pris au piège dans ces affrontements.
L’ultimatum ordonné par le Premier ministre Abiy Ahmed aux forces tigréennes est écoulé depuis hier mercredi 25 novembre. Les chefs du parti tigréen du TPLF avaient eu trois jours pour déposer les armes. La situation humanitaire dans la région reste des plus préoccupantes. Les différentes tentatives de médiation ont été vaines. De plus, la région est coupée du monde depuis le début du conflit le 4 novembre dernier en Ethiopie.
La sourde oreille face à l’assaut final au Tigré
Bien que les institutions internationales et puissances étrangères l’appellent au dialogue, Abiy Ahmed ne veut rien entendre. Il est compte bien mener son assaut final au Tigré. Il demeure ferme dans sa résolution de reprendre de gré ou de force le Tigré. Alors, il a catégoriquement rejeté les différentes tentatives de médiation qui lui ont été proposées.
Pour lui, le principe de non-ingérence dans les affaires internes d’un Etat souverain doit être respecté. « La communauté internationale doit rester en retrait jusqu’à ce que le gouvernement soumette une demande d’assistance », avait-il laissé entendre. Par ailleurs, il estime comprendre tout de même les efforts destinés à aider.
Assaut final sur Mekele
Pour Debretsion Gebremichael, la dynamique est la même « batailler ou mourir ». Pas question de respecter l’utimatum d’Abiy Ahmed. Et cela, le Premier ministre éthiopien semble ne pas le comprendre ainsi. « Nous sommes un peuple de principe et prêts à mourir en défendant notre droit à gérer notre terre natale », avait déclaré le chef tigréen.
Les forces fédérales ont reçu l’ordre de mener la dernière offensive sur la capitale tigréenne contre les sécessionnistes du TPLF. L’attaque a été ordonnée par Abiy Ahmed ce jeudi 26 novembre. Le premier ministre rassure que toutes les dispositions sont prises pour épargner les civils ainsi que les bâtisses de la ville de Mekele. Quoi qu’il en soit, il compte aller jusqu’au bout de sa démarche.
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