Le directeur exécutif du RHDP, Adama Bictogo, recadre l’opposition ivoirienne suite à l’appel de Henri Konan Bédié, dimanche dernier. En effet , le doyen de l’opposition a invité ses confrères opposants à la désobéissance civile. il faut reconnaitre que le troisième mandat très contesté d’Alassane Ouattara n’a pas fini de susciter des remous.
L’élection présidentielle en Côte d’Ivoire est prévue pour le 31 octobre prochain. Elle verra s’affronter quatre candidats. Ils sont : le président sortant Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin, Henri Kona Bédié et Pascal Affi N’Guessan. Certains poids lourds de la politique ivoirienne ont vu leurs candidatures rejetées par le Conseil constitutionnel. Il s’agit de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro.
Une opposition ambivalente selon Adama Bictogo
Pour Adama Bictogo, l’opposition est incohérente. Elle se contredit elle-même. Car elle est dépourvue de réelles stratégies pour gagner le scrutin à venir. Alors, elle use de tous les stratagèmes non appropriés pour déstabiliser une fois encore le pays.
« L’opposition, qui brille par son incapacité à faire une offre politique, est en train d’organiser les ivoiriens autour de sujets qui ont déjà divisé », a précisé Adama Bictogo. Ceci en raison des remarquables performances du parti au pouvoir, selon lui.
Par conséquent, l’opposition n’a plus d’arguments pour mobiliser sa base. Elle est plus qu’affaiblie sur le terrain. Partant de là, l’opposition est plutôt conviée à faire preuve de plus de responsabilité. Surtout à démontrer sa véritable force dans les urnes et non dans de stériles contestations.
Marche arrière impossible
S’agissant des revendications prônées par le collectif des opposants, notamment le report du scrutin, elles ne sauraient trouver satisfaction. Car le processus électoral a atteint un point de non-retour. « On ne peut plus revenir sur la commission centrale électorale. Il n’en est pas question ! On ne peut pas revenir sur la décision du Conseil Constitutionnel », a tenu a précisé le responsable du RHDP.
Pour Adama Bictogo, l’opposition veut avoir le beurre et l’argent du beurre. C’est-à-dire qu’elle veut aller au match en ayant l’arbitre avec lui. Aussi, elle veut mettre hors course le meilleur attaquant du RHDP pour pouvoir remporter les élections. Ce qui serait impossible voire inadmissible.
Si compromis ou concertation il doit y avoir, ce serait dans un cadre légal défini de façon précise. Quant aux personnes extérieures qui comptent semer la zizanie en Côte d’Ivoire, il ne leur sera pas permis d’atteindre leur but, prévient-il. Car la Côte d’Ivoire est ancrée dans la démocratie, argue M. Bictogo.